Accusé d’être la cause du blocage du recensement du personnel enseignant au niveau des institutions d’enseignement supérieur, le ministre Abdoulaye Yéro Baldé est sorti ce matin de son silence pour répondre à ses détracteurs. C’est un ministre serein qui est intervenu ce matin sur les antennes de la radio Espace pour expliquer les dispositions prises par son département pour éviter le désordre au niveau de l’éducation.
Ainsi, interrogé par les confrères sur sa responsabilité par rapport au blocage que connait le recensement au niveau de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Yéro Baldé s’interroge pourquoi toutes ces agitations alors que ses collaborateurs et lui s’attèlent à l’apaisement.
«Je ne comprends pas… A ma souvenance, il n’y a pas eu de grève à l’Enseignement Supérieur. Nous ne sommes pas signataires des accords non plus ! Et puis ici à l’Enseignement Supérieur, nous avons fait trois recensements. Nous acceptons tout simplement parce que nous accompagnons le gouvernement. Nous contribuons à l’apaisement », a-t-il dit avant de rassurer ces détracteurs qu’il n’a rien à avoir avec le syndicat des enseignants du supérieur. «Un ministre ne peut pas créer un syndicat. Ce sont les enseignants eux-mêmes qui ont crée leur propre syndicat. Ils sont matures ! Ceux qui ont crée ce syndicat m’avaient même combattu au départ. Ce n’est pas mon travail. Et puis pourquoi tout ce bruit ? Il avait été dit que le supérieur n’était pas dans la grève ! J’avais même reçu Dr Bano et Soumah lui-même dans mon bureau… Nous avons eu des accords avec Dr Bano au sujet de la commission de recensement. Nous avons accepté de les accompagner pour la préservation de la paix. Et puis il faut sauver les examens scolaires ! »
Le SLECG l’entendra-t-il de cette oreille ?
«La question n’est pas là. Ce n’est pas une affaire de SLECG. Ces agents feront le recensement sans problème… D’ailleurs, posez la question à Dr Bano. Il est mieux placé. »
Rappelons, par ailleurs, qu’au moment où le ministre de l’Enseignement Supérieur intervenait sur les antennes de la Radio Espace, les élèves des écoles publiques de la commune de Kaloum, centre administratif qui abrite le Palais Présidentiel et les départements ministériels, étaient dans la rue. Ils ont quitté les classes fautes d’enseignants. Au moment où nous mettons en ligne cette dépêche, Kaloum a retrouvé son rythme habituel d’animation.