Une importante délégation de l’Organisation des Nations-Unies pour la Science et la Culture (UNESCO) conduite par le vice-directeur de la zone ouest de l’office ivoirien des parcs et réserves (OIPR) a été reçue ce jeudi 24 juin au poste frontalier de N’zoo Gouèla, localité frontalière avec la Côte d’Ivoire.
Cette délégation a été accueillie par le sous –préfet de N’zoo, représentant le préfet de Lola, le directeur de la station scientifique des monts Nimba et le directeur adjoint du centre de gestion des monts Nimba et Simandou(CEGENS).
Ensuite elle s’est rendue à Gbakoré, situé à 15 kilomètres où un accueil chaleureux lui a été par réservé par les femmes de Gbakoré mobilisées massivement.
Prenant la parole à cette occasion, le sous-préfet de N’zoo Joseph Koïba après le souhait de bienvenue à la délégation s’est réjoui de la bonne collaboration entre l’Unesco et la population de sa sous-préfecture.
« Quand l’Unesco offre un moulin multifonctions et deux hectares de palmiers à huile à la population, on ne peut que les remercier et les encourager pour plus d’actions en faveur des communautés riveraines », a-t-il noté.
Madame Camara Maïmouna, chef de la délégation spécialiste programme culture à l’Unesco à Abidjan prendra à son tour la parole en ces termes: « Il faut déjà dire que cette communauté est l’une des rares communautés mitoyennes du site du patrimoine mondial, à préserver durablement et à contribuer à la conservation durable de leur site en l’occurrence la réserve naturelle intégrale des monts Nimba.
Cette communauté se bat au côté de Cegens pour préserver les acquis, les valeurs culturelles et les attributs qui ont concouru à l’inscription du mont sur la liste des patrimoines mondiaux de l’Unesco. Certes les monts Nimba sont sur la liste en péril on sent un engagement de la communauté à côté de CEGENS à contribuer véritablement au retrait de la liste en péril.
On ne pouvait que les encourager parce que dans d’autres endroits c’est les communautés qui sont les problèmes pour les sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco mais ici à Gbakoré, c’est le contraire, la communauté c’est une solution.
C’est cet engagement, cette volonté de la communauté de Gbakoré à accompagner le cegens, l’Etat guinéen et la Côte d’Ivoire à pouvoir retirer les monts Nimba sur la liste des sites en péril, que nous encourageons.
L’Unesco a voulu véritablement féliciter à travers ce don qui est un don que nous avons pu faire grâce au don du gouvernement Chinois. C’est grâce à eux que nous avons offert ces plans de palmiers à huile de deux hectares et une machine multifonctions à la communauté et après nous irons à Yealé pour inaugurer le moulin multifonctions et deux hectares d’hévéaculture. Voici la raison pour laquelle nous avons accompagné ces deux communautés », a-t-elle salué.
Pour sa part le directeur adjoint de Cegens, Cécé Urbain Kolié a affirmé pour sa part que « la protection des aires protégées même s’il ya la sensibilisation, il faut que la communauté soit accompagnée par des actions concrètes. Le problème de la communauté c’est la satisfaction de leurs besoins domestiques. Ces activités-là vont nous permettre de mieux préserver la réserve avec l’implication de la communauté riveraine ».
Quant à lieutenant colonel Assui Wa Kassi Guéssan David, représentant la direction de la zone ouest de la Côte d’Ivoire de l’office ivoirien des parcs et réserves, en charge de la gestion des réserves intégrales des monts Nimba Côte d’Ivoire.
« Il faut dire que les frontières existent mais c’est un même patrimoine et c’est unique pour que nous puissions réussir notre mission dans la préservation et la conservation du patrimoine. Il faut qu’ensemble on puisse faire des actions.
Nous travaillons avec tous les partenaires à savoir l’Unesco, l’UICN pour le retrait des monts Nimba dans la triste liste des sites en péril », a-t-il conclu.