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Le député Fodé Mohamed dresse le portrait-robot du chef qu’il faut à la Guinée 

La récente rencontre de Paris s’est soldée par le partage d’une manne financière de 24 milliards d’euros entre de nombreux pays africains dont les économies ont été éprouvées par la pandémie du Coronavirus. Un acte que le président du parti Génération Citoyenne banalise à sa plus petite expression.

Pour le député Fodé Mohamed Soumah, il s’agit là de quelque chose qui est secondaire par rapport à la situation économique que vit le pays. « Que le président y aille ou pas ! Qu’il y ait des raisons inavouées ! Mais une chose est certaine, nous avons un président qui aime les tapis rouges. Je suis sûr que si ça ne dépendait que de lui, il irait. Maintenant, qu’il n’y aille pas, ce qui m’intéresse, c’est qu’est-ce que la Guinée gagne et qu’est-ce que l’Afrique gagne. Parce que sur les 24 milliards dont on parle et qui semblent réjouir tous les politologues, tous les chefs d’État, pour moi, c’est une goutte d’eau« , a indiqué ce Vice-président de l’Assemblée nationale qui s’exprimait dans l’émission Sans Concession de Guineenews ce mercredi 19 mai 2021.

Poursuivant, l’opposant a estimé que l’Afrique reste le continent à aider à se développer. Vu que c’est du développement de celui-ci que dépendront la croissance et la stabilité de l’Occident demain.

« Donc, aujourd’hui, ce que nous recevons par rapport aux pays dits développés, pour moi, c’est ridicule. Pour quelqu’un qui a travaillé en salle des marchés, 24 milliards d’euros, ce n’est pas de l’argent. C’est de l’argent dans l’absolu« , a-t-il soutenu.

Et comme pour justifier ses propos, notre invité a fait remarquer que si on doit dispatcher ces 24 milliards entre les États, ceci reviendrait à la portion congrue. « Lorsqu’un État comme la Guinée reçoit aujourd’hui 20 milliards, ça peut nous permettre de mettre en branle notre programme de développement. Mais 24 milliards à distribuer à plusieurs États et puis d’une façon totalement injuste, je trouve qu’on n’a pas à se taper la poitrine ou à danser« , a déclaré le parlementaire.

Et d’ailleurs pour lui, l’aide que le pays réclame, nous pouvons déjà la juguler à notre niveau en allant vers la bonne gouvernance, en allant vers la pacification de notre climat sociopolitique, en faisant en sorte de ne plus nous livrer aux gaspillages, etc.

« Je crois qu’il y a énormément d’argent que nous pouvons capter dans la rigueur budgétaire, dans la transparence. Et ce n’est pas le cas en Guinée« , a fustigé le président de GéCi.

Et comme si toutes ces observations ne suffisaient pas, Fodé Mohamed Soumah a rappelé que le pays avait déjà perdu un premier challenge. Et cela, non pas pour cause de mauvaise gouvernance, mais parce que l’image du pays que nous vendons à l’étranger n’est pas bonne.

« Vous ne pouvez pas continuer à vous livrer à de la politique politicienne, à des arrestations arbitraires, à la violence aveugle, à l’impunité à ciel ouvert. Ce n’est pas possible. Si vous voulez vous développer, il faut avoir une vision« , a indiqué le député.

A ce niveau, il a dressé le portrait-robot du chef qui doit conduire le pays à l’émergence souhaitée en ces termes : « La Guinée a besoin d’une personne qui aurait deux qualités maîtresses. C’est-à-dire, qui serait un visionnaire et un bâtisseur. Et à ce jour, on ne l’a pas. C’est pourquoi, nous devons aller dans ce sens. Sincèrement, ce que nous recevons de l’extérieur devrait être un bonus. (…). Tout apport qui ne peut pas vous apporter un bonus, vous devriez vous battre pour pouvoir vous en passer. Comme nous l’a montré le Ghana, si la Guinée allait vers la gouvernance vertueuse, vers la pacification du climat sociopolitique, on pourrait se passer de ces institutions.  C’est possible. Mais il faudrait qu’on ait des hommes et des femmes à la tête des décisions« , martèle-t-il.

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