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Rebondissement dans l’affaire de corruption au port de Conakry

Le très puissant patron de la holding de logistique portuaire, Vincent Bolloré, a  reconnu ce vendredi 26 février devant un juge français d’avoir utilisé les activités de conseil politique de la filiale Havas afin de décrocher la gestion des ports de Lomé, au Togo et de Conakry, via une autre de ses filiales, Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV. C’est que publient les organes de la presse internationale.

Bolloré, septième fortune financière de France avait obtenu la gestion du port de Conakry dans des conditions rocambolesques quelques mois après l’élection à la présidence de la Guinée d’Alpha Condé fin 2010. L’armée avait manu militari ordonné au concessionnaire Getma International qui avait remporté l’offre de gestion, d’abandonner ses équipements et de les remettre à Bolloré. Getma avait enclenché des poursuites juridiques contre la Guinée devant les tribunaux internationaux d’Abidjan et de Washington.

Alors que le mode d’acquisition du port de Lomé ressemblait, peu ou prou, à celui de Conakry, la mise en examen des protagonistes pour une partie des infractions concernant la Guinée avait été annulée par la cour d’appel de Paris en juin 2019, pour cause de prescription.

L’homme d’affaires français avait investi dans la modernisation du terminal a contenurs duort de Conakry et a fait plusieurs dons humanitaires et sociaux, notamment les « Bluezones » espace de récréation pour les jeunes guinéens de la capitale. Toutefois, les problèmes économiques ont rendu le port de Conakry peu compétitif vu le climat des affaires très peu encourageant qui a mis à néant les espoirs de Bolloré de récuperer sa mise. L’échec de l’aboutissement des grands projets miniers d’exploitation du fer, le retrait des investisseurs et le climat politique et sécuritaire très peu propice à une relance économique a fait que le projet d’extension du port de de Conakry a été un échec financier pour Bolloré sans compter ses tarifs  au port de Conakry moins compétitifs que les ports des pays voisins.

Déjà mis en examen pour « corruption » en Afrique, le Breton et « ami personnel » du président Alpha Condé a été présenté devant les tribunaux francais en avril 2018 et la longue procédure a conduit à la décision aujourd’hui du juge du tribunal judiciaire de Paris de refuser vendredi de valider une procédure de « plaider-coupable » négociée entre le milliardaire français et le parquet national financier (PNF) sur une affaire similaire au Togo. A l’époque le gouvernement guinéen avait déclaré que c’est une affaire « franco francaise ».

Selon Mediapart, l’annulation des poursuite pour le cas de la Guinée, risquent d’être remis en question vu des soupcons d’ingérence du procureur Jean Claude Maurin maintenant à la retraite et qui avait classé l’affaire.«

Le gouvernement guinéen n’a fait aucune déclaration, mais Damaro Camara député et président de la Majorité avait déclaré que le scandale est une affaire « franco francaise » et ne concerne pas la Guinée.

Les cas de corruption internationale implicant la Guinée continuent à faire la manchette. Le mois dernier, ce fut Beny Steinmetz le tout puissant président directeur général du groupe BSRG qui fut reconnu coupable en Suisse de corruption sur l’obtention du gisement de Simandou. Mais en Guinée, aucune poursuite n’a été enclenchée contre les corrupteurs et les présumés complices guinéens ….

 

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