Depuis plusieurs jours des rumeurs courent sur une éventuelle grogne en vue des planteurs d dans la cité industrielle de la société guinéenne de palmier à huile et d’hévéa (SOGUIPAH) à Diécké, face aux nombreux retards enregistrés dans le paiement d’arriérés dus à ces planteurs. A cet effet, la direction des plantations familiales (PF), structure qui s’occupe des planteurs et la direction du contrôle de gestion de l’entreprise ont apporté des précisions pour éclairer l’opinion sur cette situation, au micro du correspondant de guineenews basé dans la préfecture de Yomou.
La semaine dernière, des rumeurs coulaient à Diécké, selon lesquelles un groupe de personnes s’était rendu à l’usine de transformation du caoutchouc (UTC) à la soguipah, pour revendiquer au nom des planteurs, le paiement les arriérés d’achats de leurs productions.
A ce propos le directeur du contrôle de gestion, Alexis Bamy précise: ‹‹ les planteurs se reconnaissent à travers des groupements, ces groupements sont chapeautés par une union. Pas longtemps, j’ai eu des rencontres avec les membres des unions, notamment de Diécké et de Bignamou, je ne comprends pas qui sont ceux-là qui se sont levés. Pour moi, c’est des manipulés. C’est bien vrai que nous devons aux planteurs vis-à-vis des arriérés. Avec ces planteurs, nous avons des communications permanentes. Au début de l’année 2020, quand il y a eu un stock important, c’est-à-dire de janvier jusqu’en mars, nous avons constitué un stock important après le passage du directeur général à Baala et à Nawei, pour sensibiliser les planteurs à livrer les productions, raison pour laquelle nous remercions les planteurs là. Car ils étaient engagés, très malheureusement nous avons été frappés par la pandémie de COVID 19. A cet effet, le directeur général a fait un écrit adressé aux deux unions, aux autorités sous préfectorales et communales des deux communautés dans lequel, il a expliqué clairement les réalités du moment et même celles qu’on allait vivre après. Suite à la fermeture des frontières, nos plus grands fournisseurs à défaut d’annuler les commandes les ont reportées, les stocks étant là, on ne pouvait rien. Cependant certaines entreprises du pays voisin le Liberia avaient fermé mais nous avons continué en vendant nos produits aux marchés alternatifs à vil prix. Simplement pour ne pas que la SOGUIPAH ferme. Bien sûr nous devons aux planteurs et nous sommes en train de faire des efforts pour pouvoir évacuer. Nous payons en fonction des entrées. Nous demandons aux planteurs de patienter. Et nous invitons le chef de l’Etat et le gouvernement guinéen de nous venir en aide ››, a-t-il plaidé.
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Pour le directeur adjoint des plantations familiales (PF), Niankoye Monèmou ‹‹ la direction des plantations familiales est l’interface entre les planteurs et la direction générale SOGUIPAH. S’il y a des problèmes c’est de notre devoir d’apporter des solutions. Bien entendu la direction doit plus de cinq mois aux planteurs, nous avons reçu un courrier de la part de la direction générale de la SOGUIPAH sur le calendrier de la paie. Les planteurs devraient recevoir deux mois de retard sur leurs arriérés. Pour le moment c’est un mois qui est obtenu, bientôt le paiement des autres aura lieu. Nous en avons la ferme assurance. Cependant nous déplorons l’agissement du groupuscule de personnes qui revendique au nom des planteurs qui ne sont pas identifiés au sein des groupements et unions. Je lance un appel aux planteurs de se patienter car des gros efforts sont en train pris pour la sortie de la crise », a lancé Niankoye Monèmou.
Quant au vice-président de l’Union de Diécké, Yohn Joël, celui-ci se dit fatigué par rapport à tout ce qui se passe actuellement sur le terrain. Bien sûr que la soguipah leur doit mais son devoir c’est de sensibiliser les planteurs et son souhait c’est de voir la direction générale de la SOGUIPAH payer leurs arriérés, sinon ça ne va pas. Toutes nos tentatives de joindre le président de l’union des planteurs de Bignamou Niankoye Saoromou sont restées vaines.