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Lutte contre la criminalité à Conakry : un présumé gang mis hors d’état de nuire

Le Directeur central de la police judiciaire, le commissaire Aboubacar Fabou Camara a présenté ce jeudi 5 juin à la presse un groupe de présumés bandits auquel il est reproché des attaques à main armée, a-t-on constaté sur place.

Sur ces accusations, Ibrahima Kalil Kéita dit ‘’Tougui’’ explique : « je suis à la DPJ suite à une enquête qu’elle a menée. Il s’agit d’un cas de vol à Enta Fassa. J’ai reconnu les faits qui me sont reprochés. C’était le 22 avril quand mon ami Moussa m’a appelé pour le rejoindre à Enta. Nous avons volé des objets. Moi, je n’ai eu qu’un ordinateur portable, deux téléphones et une somme de trois millions de francs guinéens. Je ne sais pas ce qui s’est passé à l’intérieur de la maison. Parce que, c’est moi qui ai monté la garde à la rentrée. Je détenais seulement un couteau. C’est le nommé Koto qui avait une arme automatique PMAK et Moussa Kéita aussi avait un pistolet. Je regrette aujourd’hui mon comportement. J’ai honte et je demande pardon à la population. C’est la première fois que cela m’arrive. »

De son côté, Moussa Kéita, membre du présumé gang, il affirme avoir été poursuivi pour ‘’vol à main armée’’.

‘’Lors de notre attaque à Enta Fassa, j’étais en compagnie de Kébé, Ibrahima Kalil Kéita et Koto. Ce sont les deux derniers qui détenaient les armes. C’est ici que j’ai compris que Ibrahima Kalil Keita avait en sa possession un PMAK et Koto, quant à lui, un pistolet. Après l’opération, j’ai eu de l’argent.  Pour l’opération de Kindiadi, je ne suis pas rentré dans la maison. Soudain, j’ai entendu un coup de fusil et je me suis retiré. Après, j’ai appris qu’ils ont tiré sur un de nos petits qui a finalement rendu l’âme », a-t-il expliqué. 

S’agissant du troisième membre de la bande du nom de Abdoul Gassim Diarra dit Kébé, il revient sur les mobiles de son interpellation et les différentes opérations auxquelles il a participé : « je suis mis aux arrêts pour fait de vol. J’ai pris part à quatre opérations. La première, c’est à Kountia CBA où je montais la garde quand mes amis opéraient. Entretemps, Koto est sorti avec un sac à dos en me disant que nous avons eu de l’argent. Je n’avais rien comme arme. C’est Koto et Togui qui avaient des armes. C’était vers les deux heures du matin. La deuxième opération, c’était à Enta Fassa. J’étais toujours posté à la rentrée quand Koto est sorti avec une somme de 20 millions de francs guinéens.  Mes amis avaient en leur possession trois armes à savoir, un PMAK et deux pistolets. Après le partage, j’ai eu 4 millions 500 mille francs guinéens. Pour la troisième opération, c’est seulement des habits que nous avons eus. C’était au début du mois de Ramadan. J’étais toujours à la porte pendant l’opération, j’ai eu quatre complets. On avait les mêmes armes pendant l’opération. Nous étions au nombre de quatre personnes sur le terrain. La quatrième et de dernière opération, nous n’avons rien eu. C’était à Simbaya vers le bas-fonds. Je montais toujours la garde quand mes amis se sont introduits dans la maison. Il y a eu un grand bruit et tout le monde s’est levé. Nous avons pris la tangente. Malgré que nous avions des armes, mais nous n’avons pas tiré. Nous étions au nombre de sept personnes. »

Le dernier élément du gang tombé dans le filet de la police est Daouda Camara. Il affirme n’avoir pris part qu’à une seule opération qui ne lui a rien apporté. « Ce sont mes amis qui portaient les armes. Sur les lieux, il y a eu des cris qui ont poussé le concessionnaire à se lever, nous avons tous pris la fuite. J’ai connu Koto en prison où j’ai passé deux ans et 14 jours. J’ai été arrêté à cause d’un téléphone volé que j’ai acheté. Je ne savais pas que le téléphone a été volé. C’est après mon arrestation que j’ai compris que le téléphone a été volé au cours d’une opération à main armée», a-t-il ajouté en substance.

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