Le poste de santé de Yogoya, situé dans la sous-préfecture de Mankountan, préfecture de Boffa, est confronté aujourd’hui à des difficultés qui ne lui permettent pas d’assumer pleinement ses fonctions. Le manque d’équipements adéquats et de point d’eau sont les principaux problèmes rencontrés au niveau de ce poste de santé, pourtant très fréquenté, par les populations de plusieurs localités, a-t-on constaté sur place.
Dans ledit poste de santé de Yogoya, il suffit seulement de faire un tour pour se rendre compte des difficultés auxquelles sont confrontés les citoyens. Pas de lits, pas de moyens de déplacement, ni de médicaments, sauf les médicaments antipaludiques sont disponibles.
Selon Docteur Pépé Pogomou, le responsable du poste, il y a longtemps que la structure n’a bénéficié d’aucune dotation en matière de médicaments et d’équipements: « nous avons des difficultés ici, à commencer par le local dans la salle d’observation, on n’a pas de bon lits dans la salle d’accouchement. On a une table d’accouchement là-bas qui est très vieille et qui ne répond pas actuellement au critère. En ce qui concerne le médicament, il y a un peu longtemps que nous ne sommes pas servis en médicaments, il faut qu’on aille au marché, acheter des médicaments, sinon les malades peuvent souffrir beaucoup même, parce que s’ils viennent, il n’y a pas de médicaments, ça ne serait pas possible. Nous demandons à l’autorité communale surtout de nous venir en aide », indique notre interlocuteur.
Au-delà des problèmes d’infrastructures, le poste de santé est aussi confronté à un manque criard d’eau.
« On n’a pas de point d’eau, la pompe qui est là est gâtée il y a de cela trois ans. Tandis que dans un poste de santé, il est nécessaire qu’il y ait un puits au moins, mais ici ça n’existe pas, il faut qu’on sorte pour chercher de l’eau à un kilomètre du poste. Nous plaidons chaque fois auprès des autorités et des ressortissants pour qu’elles nous viennent en aide, parce que les recettes que nous gagnons ne peuvent pas suffire pour trouver un puits où un forage », révèle Docteur Pépé Pogomou.
Une des citoyennes du district de Monchon, Djenabou Bangoura, qui fait un parcours de 6 kilomètres pour se rendre dans ce poste de santé explique les difficultés que les populations rencontrent pour avoir accès aux soins.
« Quand on tombe malade ici, ça devient un problème, parce que parfois quand tu viens ici, on nous dit souvent que le médicament est fini, à part des produits antipaludiques, pas d’eau, les femmes qui viennent pour accoucher dans ce poste de santé. C’est vraiment un problème pour au moins avoir de l’eau et le bâtiment physiquement est joli, mais à l’intérieur tout est vétuste. Parfois, par manque de médicaments, il nous faut aller à Mankountan centre pour se soigner, en parcourant une grande distance. Nous demandons l’aide de l’État et des personnes de bonne volonté, pour nous alléger nos souffrances », a-t-elle prêché.