Les réactions aux recommandations du rapport d’audit de la mission technique de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) se multiplient. Au compte de l’union des forces démocratiques de Guinée (ufdg), c’est Ousmane Gaoual Diallo qui a été joint au téléphone par Guineenews à propos des derniers développements sur cette question.
Pour commencer, l’ex-député « constate que ce rapport n’est pas exhaustif dans les détails. Néanmoins, poursuit le coordinateur par intérim de la cellule de communication de l’ufdg, il vient confirmer dans une certaine mesure l’audit déjà effectué par l’OIF. Selon lui, ‘’cela créé encore d’autres doutes parce qu’on nous montre qu’il y a 2 millions d’électeurs qui sont enrôlés sur la base des attestations contresignées. Des documents sans aucune crédibilité que la CENI a élaborés, que des citoyens ordinaires signent pour justifier que leur détenteur est majeur… »
Pour qualifier le fichier, M. Diallo a son idée. « Le mieux pour nous, c’est de partir sur de nouvelles bases » suggère-t-il. « Repartir des trois millions d’électeurs bien enrôlés ou reprendre l’enrôlement comme l’a recommandé le rapport d’audit de 2018… »
A propos de l’adoption déclarée des recommandations dudit document par la CENI, l’opposant se méfie et avertit. Pour lui, « s’il faut se contenter de supprimer 2,5 millions d’électeurs comme ça, sans analyser et comprendre le résultat de l’audit actuel et ses termes de référence, il y a des risques de donner un alibi à la CENI qui va s’en presser de dire quelle va intégrer les recommandations en écrasant un tel nombre. »
En conclusion, Ousmane Gaoual déclare que « pour l’ufdg et l’opposition, ce fichier n’offre pas la garantie d’une élection crédible et transparente. »
Une sorte de formule consacrée dont il est difficile de soutenir le contraire avec cet autre audit…