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Lola : à Tounkarata, de nombreux malades meurent faute de routes carrossables

Longue de 53 kilomètres, la route de la commune rurale de Tounkarata est à ce jour  dans un état de dégradation  très poussée,  même en cette saison sèche, la fluidité du trafic est perturbée par cet état de fait. De nombreux patients perdent la vie, faute de routes carrossables, leur permettant d’atteindre à temps les hôpitaux de Lola.

Située à l’est de la préfecture de Lola,  et à 15 kilomètres de la première préfecture  de la Côte d’Ivoire, Sipilou, cette zone  de production de café, de cacao et de la banane  est complément enclavée, faute de voies carrossables.

En effet, pour se rendre compte de cette triste  réalité que vivent les usagers de ce tronçon, notre reporter y a fait un tour.

Durant son trajet, le voyageur est confronté aux nids de poules qui sont  des crevasses  profondes  de latérite à plusieurs endroits du tronçon.

Parfois, il y a des ponts de fortune  et des collines raides, difficiles à arpenter  pour les camions et voitures dont l’état aussi laisse à désirer. C’est là l’une des tristes réalités  de la route  de la commune rurale  de Tounkarata.

Une situation qui provoque  le mécontentement  des chauffeurs qui pratiquent  cette route, qui disent s’exposer ainsi à des dangers, liés à des risques d’accidents.

 C’est l’avis de  Lancina Traoré  que nous avons rencontré à propos de cette mauvaise route: « aujourd’hui, nous courrons vers la saison pluvieuse  des gros risques en perspective,  liés à notre propre sécurité, celle des passagers  et de nos véhicules. Après chaque voyage,  nous allons au garage pour aller réparer  nos engins  et le prix des pièces  est très élevé.  Sur 53 kilomètres,  il faut trois heures, avant d’arriver sur le goudron  de la route Lola -Danané». Danané, c’est une des villes de l’ouest de la Côte d’Ivoire, située non loin de la Guinée, à 40 kilomètres de Zoo, localité située elle à 40 kilomètres de Lola.

Pour  Ibrahima Sory Keita,  un citoyen qui fréquente cette route,  l’état devrait agir rapidement pendant qu’il est temps, sinon Tounkarata sera coupée du reste de la Guinée, malgré sa forte production de  banane, de café et de cacao », dit-il.

Fatoumata Sangaré, marchande, elle craint que les pluies ne débutent sans que des travaux ne soient effectués sur le tronçon. « Aujourd’hui, nous sommes en saison sèche, mais lorsque la pluie va commencer les voitures de brousse vont abandonner  cette route  parce que tu quittes ici dans la journée, tu peux passer la nuit  en brousse  à cause de la boue. Nous venons chercher la banane plantain ici malgré qu’on gagne, si tu ne gagnes pas le camion tu peux perdre », explique notre interlocutrice.

Sinata David Kolamou, le deuxième  vice-maire de la commune rurale de Tounkarata, reconnait que  la dégradation très poussée de la route  de Kéoulonta, jusqu’à  la frontière ivoirienne,  et les pistes rurales  qui sont aussi dégradées demeurent une préoccupation pour eux.

Selon le maire  à cause de la dégradation de la route,  certains malades perdent la vie en route  entre Tounkarta et le goudron.

« On nous a  annoncé  que  la route, du goudron à la frontière  ivoirienne sera réprofilée  mais déjà nous sommes maintenant à la fin de la saison sèche  et jusqu’à présent aucun coup  de pioche n’a été donné. Encore  la route de Kogota est plus dégradée  et  le transport peut atteindre 60 mille francs guinéens. Nous  demandons au président de la République  de nous venir  en aide  pour réprofiler  notre  route », plaide le vice-maire.

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