Institué par la première République sous l’impulsion du président Ahmed Sékou Touré en 1960, le Festival National des Arts et de la Culture a connu de nombreuses étapes évolutives. Puisqu’il a commencé par des semaines artistiques qui se sont développées pour devenir les quinzaines artistiques régionales. Puis, le Festival national à partir de 1970.
A en croire Jean Baptiste Williams, la manifestation culturelle s’arrêtera en novembre 1982 au niveau de sa 13ème édition avant de connaitre une traversée de désert que le département dirigé par Sanoussy Bantama Sow qualifie de période de profond coma, après le décès du président Ahmed Sékou Touré.
Pourtant, fait remarquer le célèbre animateur culturel Jeannot, ce festival avait des acquis. En ce sens qu’il avait fait rayonner la Guinée à travers le monde sur le plan culturel.
« Puisque tous les talents qui ont été détectés au cours des différents festivals sont venus garnir les écuries des Ensembles artistiques nationaux, comme les Ballets africains, le Ballet national Djoliba, l’Ensemble instrumental, le Bembeya Jazz national, Kèlètigui et ses tambourini, j’en passe. Même le Bembeya Jazz est un produit de la quinzaine artistique régionale et du festival national, qui a décroché trois fois le prix des quinzaines artistiques régionales avant de se voir élevé au rang d’orchestre national, tout comme le Horoya Band national qui a aussi remporté des prix. Bon, les exemples font légion », nous confie-t-il dans une interview téléphonique.
Par l’organisation donc de cette 17ème édition du FENAC, notre interlocuteur, au nom du ministère dont il porte la voix, soutient que son département « essaie de remettre ces acquis sur le tapis avec la bénédiction du gouvernement dont le Premier ministre a inscrit cette manifestation annuelle en bonne place dans la lettre de mission du ministère de tutelle, à savoir: organiser les quinzaines artistiques régionales et le Festival National des Arts et de la Culture.
« Donc, les talents vont être découverts. Mais, il y a aussi que le thème est d’importance. L’an dernier, c’était la consolidation de la paix. Et cette année, c’est la consolidation de l’unité nationale. Et mieux, cette année, nous avons pris des appartements dans un grand immeuble où tous les 280 artistes qui viendront de l’intérieur du pays, en raison de 40 par région administrative, vont être ensemble pour partager, communier, échanger. Le raffermissement de l’unité nationale passe par-là. Parce que qui parle de ciment de l’unité nationale parle forcément de la Culture, des artistes qui sont également des artistes qui sont des acteurs importants dans la consolidation de l’unité nationale », explique Jeannot Williams.