Eh, oui, c’est le cas de le dire ! Ce que nous voyons là, se passe de commentaire. Que ce soit dans nos villes ou nos campagnes, c’est ainsi que nos enfants sont quotidiennement transportés, surtout, lorsqu’ils se rendent à l’école ou en reviennent. L’image que l’on voit là est suffisamment illustrative et marquante pour être occultée. On ne peut la banaliser, tant elle impressionne et pousse à s’étonner, voire à s’inquiéter. Nous avons pris cette image dans une rue de Conakry, un matin où les enfants sont sur le chemin de l’école.
Comme nous l’avons déjà indiqué ci-haut, il n’y a pas de commentaire qui tienne. Le spectacle qu’un tel transport offre au regard est suffisamment explicite pour que l’on s’attarde à le scruter plus longtemps qu’il n’en faut. Le risque est grand, que cela conduise à de la redondance, surtout, si ça doit induire une longueur ‘’démesurée’’ à cette narration.
A la vue d’un tel spectacle, chacun se forge une opinion qui s’imprime dans le subconscient. Qu’elle soit plausible ou improbable, bien fondée ou pas, cette impression est quand même, toujours ressentie par chacun ! Et les questions ne tardent pas à s’ensuivre. Celles qui taraudent l’esprit, en premier, sont : qui ; quoi ; pourquoi… ?
Pour aborder plus largement tous les questionnements que ce phénomène urgent et gravissime génère, nous allons commencer par parler de sa dangerosité pour les enfants qui l’utilisent comme moyen de transport. On a eu beau vanter les mérites des taxis motos, souligner leur utilité avérée par maints usagers, leur capacité à aller plus vite que les autres véhicules de transport public et à transporter un passager, jusque devant sa porte, etc.
Dès lors qu’on évoque l’accident de la circulation, le caractère dramatique qui s’attache à la mauvaise utilisation du taxi moto remonte à la surface. On pense aussitôt aux conséquences qui en découlent. En effet, il ne se passe pas un jour, à travers le pays, sans qu’on entende parler d’un accident de mototaxi, avec mort d’homme, blessure grave ou des dégâts matériels, d’importance variable. Qui en paye les résultats ? Les passagers, bien entendu ! Et quand les victimes sont des enfants, cela nous interpelle encore davantage, car, c’est de notre avenir qu’il s’agit. Est-ce qu’il y a plus grave que ça : voir un enfant mourir dans un accident, se blesser grièvement ou être réduit à l’infirmité ?
Pour tout homme, quelle que soit son endurance, cela est hautement traumatisant, donc, difficile à supporter. Et c’est pourtant, ce qui peut arriver. Les enfants, ce merveilleux et incomparable trésor que seul, le Dieu Tout Puissant, peut nous accorder, sont des êtres fragiles. Ils ne sont pas du tout en sécurité, sur une moto. Surtout, quand ils sont en aussi grand nombre que ce que nous voyons sur la photo : une surcharge hors normes, inattendue, invraisemblable, inqualifiable…
Leur innocence les rend inconscients du danger auquel ils sont exposés. Ils s’asseyent n’importe comment sur la moto, s’accrochent à tout va. Pour eux, c’est une partie de plaisir. Ils en profitent pour se distraire. Si cela est avéré, il faut s’attendre à ce qu’ils ne prêtent guère attention, ni à ce qui les entoure, ni à ce qu’ils font. En plus, ils peuvent, serrés qu’ils sont, les uns contre les autres, être ankylosés, avoir des crampes, tomber à terre. Plus grave encore, pour le groupe empaqueté sur la moto, s’il arrive qu’un accident se produise, on comprend bien que les passagers enfants soient fortement exposés aux risques les plus graves qui soient.
Au même moment, le cas des conducteurs de moto taxi se pose. Sont-ils en règle ? Savent-ils bien conduire, connaissent-ils le code de la route, le respectent ils ? Tout cela est à prendre en compte, dans la sûreté d’un déplacement. Si le conducteur de moto taxi ne répond pas à l’une de ces conditions, il faut bien s’attendre à ce qu’il y ait des risques. Il va conduire sans tenir compte des normes et règles prescrites. Et voilà, qu’en chemin, l’accident arrive !
Qui va le souhaiter à un enfant ? Pire encore, au sien ? Pensons y, pour éviter pareil drame !