Accusé de harceler judiciairement les opposants à la junte militaire, le ministre de la Justice a tenté de prouver le contraire au cours d’une conférence de presse qu’il a animée dans l’après-midi de ce mardi 17 mai à Conakry. D’abord, Charles Wright qui « pèse ses mots en tant que ministre de la Justice », estime qu’on ne peut pas parler de harcèlement judiciaire. « Je ne sais pas ce qu’ils appellent harcèlement judiciaire. Le harcèlement, c’est une infraction », a dit Charles Wright. Avant d’estimer que cette expression a été certainement empruntée du président de l’UFDG Cellou Dalein Diallo qui dit sur toutes les tribunes du monde, selon le ministre, qu’il fait l’objet de harcèlement judiciaire dans son pays.
« Il y a harcèlement judiciaire quand il n’y a pas de motif de poursuite… Mais là il y a bien des motifs », finira par dire le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme.
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Sur le cas particulier de Cellou Dalein Diallo, poursuivi dans l’affaire Air Guinée, le ministre dit lui avoir demandé de rentrer. « J’ai dit à Dalein viens, je n’ai pas de problème avec vous », a-t-il dit. Un peu plus tôt, le ministre a juré qu’il n’a aucun intérêt à éliminer Cellou Dalein sur le plan politique. « J’ai dit à Cellou Dalein Diallo que Dieu détruise ma progéniture si c’est la justice qui doit vous empêcher d’être candidat à la présidentielle », a-t-il dit.
Selon Charles Wright, ni lui, ni aucun membre du CNRD ne peut empêcher la carrière politique du président de l’UFDG. Cependant, il a promis qu’il ne négociera avec personnes sur les dossiers relatifs aux détournements des biens étatiques. Et sur le dossier Air Guinée, il estime qu’il n’y a aucun harcèlement.