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Moulins d’Afrique : 31 travailleurs expulsés et radiés sans préavis

Rien ne va aux Moulins d’Afrique. Trente-et-un travailleurs n’ont plus  accès à leurs postes de travail. Leur péché ?  Avoir sollicité l’Union Générale des Travailleurs de Guinée de Aboubacar Sidiki Mara  pour défendre leurs droits. Depuis leur renvoi, ces anciens travailleurs broient du noir. Ils font la navette entre l’Inspection Générale du Travail et les Moulins d’Afrique de Guinée. Sans jusqu’ici rien obtenir.

Tout  a commencé en octobre 2017, quand les travailleurs ont constaté qu’ils travaillent au noir depuis des années sans êtres enregistrés à la Caisse National de Sécurité Sociale et affirment être toujours victimes  de licenciement abusif. Tenez ! Aux Moulins d’Afrique de Guinée, quand un travailleur tombe malade, il est automatiquement remplacé et pour toujours. Les cas sont multiples. Il n’y a aucune structure pour défendre leur cause, selon un responsable de ces travailleurs mis au chômage forcé,  interrogé par nos confrères de Radio Espace.

Face donc  à cette violation flagrante du code de travail, les sous-employés des Moulins d’Afrique disent, « trop, c’est trop ». Ils saisissent l’UGTG du syndicaliste Aboubacar Sidiki Mara.  Celui-ci, dès réception, écrit aux responsables des Grands Moulins d’Afrique pour information et avis favorable comme quoi, désormais l’UGTG est aux côtés des travailleurs membres pour défendre leur cause. Il n’en fallait pas. Le DG qui ne veut pas l’entendre de cette oreille. Pas question de syndicat au sein de la société. D’ailleurs, il se renseigne et obtient la liste des éventuels syndiqués. C’est fini. Ils sont licenciés. Le Directeur général ordonne aux vigiles à l’entrée de la société de ne plus laisser entrer tous les travailleurs dont les noms figurent sur la liste.  Message reçu cinq sur cinq.

Le 24 octobre 2017, cette décision fait l’objet d’une note de service plaquée à l’entrée sur le portail. Ce jour là, malgré toutes les tentatives, les tapages, les travailleurs « indélicats » n’ont pas eu accès à leurs postes. Ok ! Ils prennent acte de cette décision qui les met à la porte. Furieux, ils bloquent tous les matériels et autres objets qu’ils détiennent par devers eux. Les chauffeurs refusent de rendre les clés des camions, les techniciens gardent sur eux certaines pièces importantes etc.  Sans paniquer, la direction sort les doubles des clés et autres pièces pour les remettre aux nouveaux chauffeurs aptes à travailler.

Les frondeurs radiés saisissent l’UGTG, qui à son tour informe l’Inspection du Travail et fait appel à un huissier de justice pour le constat. Après le PV du constat, une convocation fut adressée au directeur général des Moulins d’Afrique qui ne répondra jamais. Il crie plutôt sur tous les toits qu’il n’a jamais licencié un travailleur. Et il a raison ! Aucun travailleur n’a le moindre contrat de travail  et aucun d’eux n’est enregistré à la Caisse ! Mais d’où vient cette confusion ?

 A l’inauguration des Moulins d’Afrique en 2014, il y avait un premier cabinet qui a recruté sans contrat ni immatriculation des travailleurs. Celui-ci  sera remplacé après par le cabinet Intelsat-Consulting.  Qui lui aussi recrute les travailleurs sans contrat de travail ni même faire l’état des lieux. Pire, les premiers travailleurs de la Société Générale d’Investissement, société qui a donné naissance à SONOGO ne seront pas pris en compte. Ces travailleurs qui ont fait 15 ans, 20ans ont été soumis un à test avant d’être recrutés pour Moulins d’Afrique comme de nouveaux employés pour un salaire de 2 millions cinq cent mille francs guinéens, sans protection sociale, ni contrat…  D’où la frustration et la colère !

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