L’insécurité est devenue le lot quotidien des citoyens du Nabaya…
Après les attaques survenues vendredi, dans les quartiers Sogbè et Missira, c’est celui de Korialen, non loin du grand marché Dibida qui a reçu, dans la soirée de ce samedi, la visite d’individus armés qui s’en sont pris à un établissement de transfert d’argent.
Interrogé sur place, l’une des victimes de cette attaque, qui a requis l’anonymat, nous relate les faits : » nous étions calmement assis dans la boutique ce soir, quand soudainement trois individus sont entrés. Ils étaient tous armés de fusils PMAK. Je pensais à des militaires en civil qui passent pour, peut-être, un contrôle de routine ou pour faire un retrait d’argent. Mais, mon ami qui était à côté de moi a, quant à lui, compris que c’était des bandits. Il a crié avant de prendre la fuite par la porte de secours. C’est alors que l’un des bandits a dit à ses acolytes d’engager les fusils. Dès lors, moi aussi j’ai pris la fuite. Ils ont pris tout ce qu’il y avait à prendre et ils sont partis ». On peut dire que cette opération a été rondement menée. Les malfrats n’ont tiré aucun coup de feu, contrairement aux cas qui se sont produis la veille, dans la soirée, où il y a eu deux blessés par balles.
C’est à ce quotidien fait d’insécurité récurrente que sont confrontés les citoyens du Nabaya.
Sur le sujet, notre interlocuteur, témoin de l’opération dans l’établissement de transfert d’argent, a de graves soupçons. Avec le recul, on est bien tenté d’y prêter une certaine oreille, quoique nulle preuve formelle ne vient l’étayer. Pour lui : » certes, ils étaient tous en tenue civile et à visage découvert pendant cette opération, mais ce qui est sûr, ils étaient tous munis d’armes que nous avons l’habitude de voir avec des militaires ».
A rappeler encore que c’est la troisième attaque à mains armées à se produire, dans la commune urbaine de Kankan. En seulement deux jours !