Le ministre de la Justice, Alphonse Charles Wright, croit qu’il y a trop de passions autour des dossiers judiciaires. Il l’illustre par le cas de Kabinet Sylla alias Bill Gates, l’ex-intendant d’Alpha Condé en faveur de qui la chambre d’instruction a rendu des ordonnances de non-lieu et de mainlevée en sa faveur la semaine dernière avant que ses proches ne soient contrariés par un appel du procureur spécial près la CRIEF. « Une juridiction en première instance qui se prononce, lorsqu’il y a appel contre ces décisions, l’appel est dévolutif de suspension. La loi dit que cette décision tombe comme quelque chose qui n’a jamais produit d’effet. Il fallait attendre la dernière décision qui aurait l’autorité de la chose jugée pour se prononcer. Monsieur Bill Gates, bénéficie de présomption d’innocence, il est présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité soit établie par une juridiction indépendante. Et veiller à ce que ce principe soit respecté… Mais il ne faut pas aller dans la précipitation. Une première décision rendue, on en fait un débat public. J’ai dit aux gens de remettre la balle à terre, de dépassionner les choses et de penser que cette justice ne fera pas du deux poids deux mesures », a dit le ministre de la Justice sur ce dossier.
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En se prononçant sur ce dossier, l’occasion était pour Charles Wright de réitérer que la refondation de l’Etat passera surtout par la justice. « Il est plus important aujourd’hui que les gens sachent que cette refondation ne sera pas trahie. Les intérêts des uns est au-dessus de ceux des autres, mais nous, nous mettons les intérêts de la Guinée au-dessus de tous », a dit le ministre.
