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Wright : « je ne vais pas quitter…pour ne pas laisser la magistrature dans les mains des…»

Réagissant à ce qu’il a qualifié de « pseudo  » bras de fer entre lui et  l’Association des Magistrats de Guinée suite à la suspension de deux magistrats, Charles Wright a réaffirmé sa détermination à lutter contre l’insuffisance professionnelle des juges et parquetiers. Il a laissé entendre que sur la base de l’article 38 qui régi le statut des magistrats, il a suspendu beaucoup de magistrats et continuera à le faire conformément à la loi. Et s’il avait promis de quitter la magistrature quand il ne sera plus ministre, il revient sur cette décision. « Je ne vais pas quitter maintenant pour ne pas laisser la magistrature dans les mains des gens qui interprètent mal la loi. Sinon, le pays va tanguer. Je resterai dans cette magistrature. A l’allure où les gens interprètent (la loi) on risque de se retrouver dans l’activisme juridiques à la place des acteurs politiques et de la société civile. C’est ce qui est déplorable », a dit Charles Wright.

Sur le cas qui l’a amené à suspendre les deux magistrats du tribunal de Labé, le ministre de la Justice estime qu’il y a eu tellement de succession de violations de dispositions. « Au-delà d’avoir violé l’article 548 du code pénal, quand le dossier est arrivé à la Cour d’appel, après inventaire, il n’y avait pas de mandat de dépôt. C’est après qu’on a envoyé un mandat de dépôt dont la date de réception ne figure même pas. Il est juste mentionné Labé 2023. Mais quelle date ? Il n’y en a pas. Le juge tellement qu’il a agi dans l’empressement et manque de sérénité, dans les imprimés de la décision, ils ont écrit TPI de Mafanco alors que c’est TPI de Labé. Le statut de magistrats commande sérénité(…). Pour votre information, ce n’est pas à un juge de dire il faut envoyer la dame. Ce n’est pas son détenu, ce n’est pas son patrimoine. Quand le juge décide, il est dessaisi. Quand il rend sa décision il ne doit même pas se préoccuper du sort réservé à sa décision. Mais quand tu vois un juge prononcé dessaisi qui suit le sort de sa décision, c’est qu’il y’a une véritable politique d’acharnement. Je ne suis adversaire de personne, je suis ministre de la Justice et je suis là pour régler les problèmes de la justice pas d’en créer. Mais dès qu’une décision d’un magistrat est susceptible d’entraîner une sanction disciplinaire, sur les dispositions de l’article 38, nous allons agir », s’est-il justifié.

Pour ce qui est de l’accusation de l’immixtion du département dans ce dossier, Charles Wright a laissé entendre que depuis sa prise de fonction, il n’a appelé aucun magistrat pour savoir comment et pourquoi il a rendu sa décision. « On parle d’immixtion, mais au moment où le juge décidait où était le ministre ? Est-ce qu’il était dans la juridiction pour dire condamne ou il faut aller dans ce sens ou dans l’autre. Ce n’était pas le cas. C’est une décision de la chambre correctionnelle de la cour d’appel qui a prononcé la levée de son mandat… Qu’on me dise que c’est le ministre qui a libéré, c’est aberrant », a-t-il répliqué. Et d’indiquer que tout cela ne fait que renforcer sa volonté de redresser la justice guinéenne. D’ailleurs, s’il avait annoncé son envie de quitter la magistrature, Charles Wright croit qu’il y a aujourd’hui plus de raison d’y rester.

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