C’est un secret de polichinelle. L’insécurité gagne des proportions inquiétantes dans les villages et hameaux de la république de Guinée. Des zones rurales, où des jeunes sans foi ni loi se permettent de tout au su et au vu de tout le monde. C’est le cas à Sannoun où viols, drogue, alcool et mariages précoces se côtoient sous l’œil « impuissant » des autorités. Une situation que le premier vice-maire de cette commune rurale située à l’est de la préfecture de Labé a bien voulu aborder au micro de Guinéenews.
Boubacar Baldé a déploré le fait que les présumés violeurs ne sont jamais mis aux arrêts. «Ça nous fatigue énormément car des filles sont quotidiennement violées, on assiste toujours à des cas de viols alors que les présumés auteurs ne sont jamais mis aux arrêts. La plupart des cas, ils prennent la fuite c’est comme la dernière fois on en avait même parlé dans les radios suite à la fuite des présumés auteurs », déplore-t-il.
La vente et la consommation des drogues semblent être l’une des causes des violences sexuelles qui se multiplient dans ce petit village. « Il y a plusieurs points de vente et de consommation de la drogue comme derrière le collège. Heureusement avec l’arrivée du sous-préfet qui est un homme en tenue, on va s’entraider pour mettre terme à ça. Sinon quand vous venez derrière le collège ,vous vous demandez si c’est une école ou autre tellement que des consommateurs de drogue se retrouvent à ce niveau. Mais on commence à planifier la riposte », prévient le vice-maire.
Ce n’est que la drogue. Il y a aussi l’alcool qui s’invite dans le village avec des points de vente clandestins. Une situation que le conseil communal de Sannoun promet de réglementer très prochainement. « On m’apprend aussi le fonctionnement de maquis à Sannoun mais on va essayer de réglementer tout cela » promet Boubacar Baldé, le premier vice-maire de la commune rurale de Sannoun.
Pour ce qui est du mariage précoce, il cite un exemple très récent : « le mariage précoce est le second problème qui nous donne du fil à retordre ici. Pas plus tard que la semaine dernière, deux fillettes de 12 ans étaient programmées pour des mariages à Ley-Yaali et Mattara. Dès qu’on a eu l’information, on a mis fin au processus et on les a mis en garde par rapport à toute nouvelle tentative de relancer les cérémonies. Donc, on s’est quitté dans ça », soutient-il.
Il faut signaler que cette débauche se développe dans la quasi-totalité des communautés rurales de la région administrative de Labé.