La tenue du double scrutin législatif et référendaire suivi de la présidentielle de 2020 a été émaillée par de nombreux cas de violences parfois meurtrières à travers la capitale. Toute chose qui aura favorisé l’interpellation de nombreux citoyens, dont des acteurs politiques, reprochés de nombreuses infractions.
Depuis, ces personnes croupissent dans les geôles de la Maison centrale de Conakry où ils méditent pour la plupart sur leur sort. Sauf que dans un communiqué du gouvernement parvenu au desk de Guinéenews, le gouvernement dit noter avec satisfaction que les procédures en cours se déroulent dans la sérénité, dans le strict respect de l’indépendance consacrée de la justice et du sacro-saint principe de la séparation des pouvoirs dans un État de droit.
Tout en se déclarant satisfait de constater que l’instruction de certaines affaires a été menée jusqu’à son terme, et des décisions rendues, le gouvernement indique que dans l’affaire de l’attaque du train minéralier au cours de laquelle quatre agents des services de défense et de sécurité ont été tragiquement assassinés, le cabinet d’instruction a pris une ordonnance.
« Sur 17 personnes inculpées, 8 sont renvoyées devant le tribunal pour être jugées, et les 9 autres ont bénéficié d’un non-lieu et immédiatement libérées », lit-on entre autres lignes dudit communiqué.
« Quant à l’affaire dite des Chérif Bah, Ousmane Gaoual Diallo et autres, parmi les 80 personnes inculpées, 31 ont bénéficié d’un non-lieu et remis aussitôt en liberté. Tandis que 49 accusés sont renvoyés devant le tribunal en vue d’un jugement », rapporte le document, non sans prendre acte de l’ordonnance du Cabinet d’instruction.
A en croire le contenu du communiqué, le Procureur de la République a informé le Ministère de la Justice de sa décision de ne pas interjeter appel, comme le permet du reste la Loi.
« Le gouvernement se réjouit des procès annoncés après la reprise normale des audiences dans les cours et tribunaux du pays. [Et], maintient sa posture qui consiste à faire entièrement confiance aux institutions nationales (…), se félicite que la justice instruise toutes les affaires qui lui sont soumises dans la sérénité et avec un professionnalisme exemplaire. Malgré les multiples pressions subies et les tentatives d’intimidation des magistrats qui ne doivent se soumettre qu’à la loi et n’écouter que leur conscience en suivant leur intime conviction », conclut le communiqué signé du porte-parole du gouvernement.