Cet autre crime impliquant deux hommes en tenue (un militaire et un gendarme) tous en service dans la région administrative de Labé s’est produit dans la nuit du lundi à mardi 11 juin aux abords de l’aéroport de Labé. A en croire la victime, c’est un nommé Mohamed Camara (militaire) et un gendarme qu’elle n’a pu identifier qui l’ont kidnappé avant d’elle.
Sous le couvert de l’anonymat, la victime témoigne : « c’est un jeune en service au camp El Hadj Oumar Tall nommé Mohamed Camara qui est venu me trouver assise à N’Djolou. Il m’a dit de venir parce qu’il y a un différend entre lui et l’un de mes copains contre qui il avait porté plainte… Il m’a donc dit qu’il est à la recherche de celui-ci. C’est ainsi qu’il m’a enlevé et a menacé de me retenir jusqu’à ce qu’il trouve mon copain. Après il a dit que son ami travaille à l’escadron… et qu’en conséquence, il va me transférer à l’escadron. C’est ainsi qu’il a appelé cet ami et ils m’ont embarqué. Mais arrivé au rond-point de Tinkisso, ils ont pris la route de l’aéroport. Ils m’ont conduit au fond de la piste d’atterrissage. J’ai demandé au taxi-motard de me venir en aide en appelant au secours. C’est dans ces cris qu’ils m’ont battu et m’ont arraché mes tresses avant de violer à deux. En plus, ils ont pris mon sac qui contenait une montre de couleur rouge, un pagne et 382 500 GNF. »
Pour recouper, la rédaction locale de Guinéenews basée à Labé a pris contact avec Colonel Samoura, le commissaire de la police militaire de Labé. Celui-ci nous a fait comprendre que ce nommé Mohamed Camara est en prison depuis le dimanche dernier : « et si on nous dit que Mohamed a violé une fille le lundi, je n’arrive pas à le réaliser. Mais Mohamed est en prison depuis le dimanche et il n’y a pas de sortie à part la rentrée principale qui est surveillée par un garde. Si on dit que quelqu’un peut sortir, peut-être en diable, je ne sais pas… »
Et toutes nos tentatives d’avoir le commandant de la deuxième région militaire de Labé jusqu’au moment où nous mettons en ligne cette dépêche, sont restées vaines.