Le viol, on n’en finira pas de parler. Un énième cas s’est déroulé en début de mois de mai dans la sous-préfecture de Kalan à l’est de la ville de Labé. A ce jour, toutes les tentatives de mettre main sur le présumé auteur ont été vaine. Selon nos informations, les autorités du village tenteraient de régler le problème à l’amiable.
C’est ainsi, choqué par ce comportement, le préfet de Labé a profité des assises du conseil administratif préfectoral de ce jeudi 16 mai 2019 pour s’attaquer en public au maire qui serait derrière situation.
El Hadj Safioulaye Bah a été clair : « actuellement, nous vivons un fait. Une fille a été violée dans la sous-préfecture de Kalan. Mais, ils sont en train de camoufler cela. La famille est venue se plaindre au commissariat. Le maire refuse de rendre cet individu. Que chacun se mette à sa place. Je vous avoue, moi personnellement, j’ai une fille, si toutefois, quelqu’un commettait un viol sur elle, je tuerais cette personne, advient que pourra. Et je sais que chacun de vous, victime de cela, ne demandera pas qu’on amène une valise pour arranger l’affaire ». Il a ensuite intimé au maire de Kalan de sortir le présumé auteur le plutôt possible.
Selon le préfet de Labé, cela n’est un cas isolé au Foutah Djallon : « je voudrais dire ici devant tout le monde que ce n’est pas la première fois que cela se passe. La dernière fois, c’était un notable dont le fils avait tenté de violer la fille avec une arme. Vous savez comment nous avons géré ? J’ai fait arrêter toute la famille de ce garçon pour complicité ou pour recel de malfaiteur. C’est à ce moment-là que le père a sorti son fils. Donc, je ne pardonnerais jamais. Les services de sécurité ne pardonneront jamais à quelqu’un qui violera une fille, un enfant ».
Cette sortie médiatique du préfet devant les maires et sous-préfets de Labé à l’occasion du conseil administratif préfectoral a été une douche froide pour le maire de Kalan.
Face à cette accusation, la rédaction locale de Guineenews© a joint au téléphone ce vendredi matin Elhadj Abdoulaye Baldé, le maire de Kalan. Ce dernier s’est défendu de toute ingérence: « je ne connaissais rien de ce problème parce que personne ne m’avait saisi. Mais après la déclaration du préfet, je suis directement entré en contact avec le chef du district dans lequel ce viol s’est passé et nous avons procédé à la mise aux arrêts du présumé violeur qui est depuis lors en détention au commissariat central de police de Labé ».