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Vétusté des infrastructures routières : Un lourd héritage du passé.

Les infrastructures routières et les ponts de Guinée se donnent rendez-vous pour crier misère en même temps, en cette approche de la fin du deuxième mandat d’Alpha Condé.
Le pont métallique sur le Konkouré, celui sur la Soumba de Dubreka, à l’instar d’une kyrielle d’autres plus stratégiques les uns que les autres cèdent sous le poids des ans les uns après les autres. Qu’on signale le cas des ponts coloniaux de plus de 50-60 ans, cela pourrait se comprendre par le fait que sous la Révolution, ces infrastructures coloniales tenaient encore bien la route et que rien n’était encore alarmant pour nécessiter des sonnettes d’alarme pour des travaux urgents.
Sous le règne du général Lansana Conté, certains de ces ponts avaient commencé à gémir. Le cas de celui de Kouroussa s’était signalé, mais l’on a préféré procéder à des rafistolages et des ravalements de surface, en ignorant que les structures et les armatures fondamentales atteintes étaient mises à dures épreuves et que leurs résiliences étaient à bout de souffle. Les travaux de maquillage n’étaient que des trompe-l’œil. Et cela n’est rien s’ils ne s’en tenaient qu’à cela simplement sans contribuer à faire supporter de nouvelles charges aux armatures rouillées.
Un détail technique important doit être expliqué au lecteur : Une armature rouillée ne s’arrête plus de s’oxyder pour accélérer sa destruction, même noyée dans du béton. Si la structure du fer ou de l’acier est atteinte, du flambage à la rupture, il n’y a qu’un pas, et sous le poids des camions, tout lâche d’un coup.
On se demande ce que les techniciens des TP envoyés en inspection de ces ouvrages de franchissement ont fait comme rapport et pourquoi l’on a attendu que ça lâche pour s’alarmer. Quand un pont cède, les populations et toutes les activités sont coupées. Le pont de Linsan et ses conséquences sont à évaluer. Le manque de prévoyance est troublant et révoltant.
Ce qui est encore plus révoltant, c’est le fait que des ponts comme celui sur la Fatala et l’échangeur de Gbessia-Condéboungni sont signalés en détresse avancée. Ces deux ouvrages n’ont pas plus de 15 ans de service. Que ces ouvrages soient sur le point de lâcher, il y a des questions sur la conception et sur l’exécution des travaux. Malheureusement, ils ne sont pas les seuls, et dans ce cas, toutes les infrastructures réalisées sous le général Lansana conté doivent être revues.
La gouvernance d’Alpha Condé a du pain rassis sur la table, un lourd héritage à gérer. Heureusement, les 20 milliards de la Chine, qui ont fait couler encre et salive, vont être une absolue nécessité en ces moments de vache maigre.
Les projets bancables pour le décaissement ne manquent pas.

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