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Vaccination contre la COVID-19 : Dr Sakoba Keïta explique l’exception du vaccin russe

La vaccination contre la COVID-19 initialement projetée dans le deuxième semestre de l’année pourrait intervenir plutôt que prévu en Guinée. Probablement dès le mois de février, selon le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS). Dr Sakoba Keita l’a dit ce mardi 12 janvier, en conférence de presse, à Conakry.

A en croire aux explications du directeur général de l’ANSS, dans le cadre du plan covax élaboré et validé début décembre dernier par les autorités du pays et leurs partenaires, une commande d’environ deux (2) millions et demi de doses a été faite par la Guinée. D’un coût avoisinant les 70 millions de dollars américains.

Une quantité qui ne pourrait pas être délivrée d’un trait dans sa globalité, informe-t-il. Précisant qu’il s’attend à environ 400 000 doses pour un temps, vu l’ampleur de la demande au niveau mondial.

Une campagne de vaccination sera organisée, à cet effet, avec en priorité le personnel de santé. Comme c’est le cas dans les pays les plus touchés comme les Etats-Unis, explique le Dr Sakoba.

Ce changement n’est pas le seul intervenu dans l’agenda de l’ANSS dans sa gestion de la riposte contre la COVID-19 en Guinée. En effet, l’avis favorable de l’OMS qui reste important dans le processus d’adoption du vaccin en Guinée ne semble plus être la condition indispensable à l’utilisation des vaccins dans le pays. Une sorte de virage de 180 degrés dans l’approche de l’ANSS, même si le patron de l’agence l’amorce en douce avec une bonne dose de nuance quant  à cette nouvelle posture, sans doute en lien avec le vaccin russe Spoutnik déjà en cours d’utilisation en Guinée.  Dans le cadre d’une « vaccination pilote » de 55 doses, dont la première phase a récemment eu lieu avec 19 cas dont le plus réputé est celui du ministre de la Défense.
Bien que ne faisant pas partie des 6 vaccins récemment autorisés par l’OMS, parce « qu’il manquerait certains éléments pour compléter son dossier ».

A propos, dans ses explications, Dr Sakoba Keïta défend  « une vaccination pilote » dont la Guinée a été dotée « par voie diplomatique ».  Ce qui, argumente-t-il, entre dans le cadre du plan national adopté par les autorités à tous les niveaux. Insistant que c’est dans cet élan de solidarité que les ambassades ont été mises à contribution. Et que « la vaccination pilote » avec le vaccin  Spoutnik en est le premier résultat.

Revenant sur l’avis de l’OMS jadis présenté comme « condition indispensable », le conférencier tempère en multipliant les explications, garantissant de passage que « l’OMS ne s’oppose pas » à la nouvelle donne. Dans son argumentaire, l’épidémiologiste estime que « les décisions techniques de l’OMS, ça prend du temps ». Mieux, avance-t-il, « les autorités américaines ont autorisé le vaccin Pfizer sans l’avis se l’OMS ». Et d’ajouter en mettant dans la balance le risque de mort, « qu’en santé publique il faut agir vite; il faut anticiper ».

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