« Nulle part dans la vidéo exhibée, Ousmane Gnelloy et sa sœur ne sont coupables des propos injurieux. Mon parquet n’est pas un parquet de règlement de compte »
( Procureur)
L’affaire famille Elhadj Cellou Dalein Diallo contre Ousmane Gnelloy Diallo et sa sœur est rentrée dans la phase des plaidoiries et réquisitoire ce lundi 21 février devant le Tribunal correctionnel de Première Instance (TPI) de Kaloum.
Dans sa plaidoirie, la partie civile à travers Me Alsény Aïssata Diallo a demandé respectueusement au tribunal d’appliquer uniquement la loi. Il a demandé de retenir Ousmane Gnelloy Diallo et sa sœur dans les liens de culpabilité et au payement d’un franc symbolique. Quant à la peine, il a laissé le soin au procureur de la République avant d’ajouter qu’il compte entièrement sur l’indépendance de la justice.
Dans la même logique, Me Thierno Souleymane Barry a rappelé que la dignité ne peut pas être évaluée en monnaie. Pour la peine, il a demandé au tribunal de suivre le procureur de la République en ayant la main lourde.
Pour le dernier intervenant, Me Salifou Béavogui, il a regretté l’absence de Fatou Gnelloy car, a t il précisé, au du caractère répressif du procès, il est aussi éducatif. « Je ne sais pas par quel miracle cette dernière a quitté le pays », a t il déploré.
Poursuivant, Me Béavogui a indiqué que Ousmane Gnelloy Diallo a été très sévère dans les grossièretés. « Il a fait pleurer la famille Dalein. Lui et sa sœur vivaient au dépens de cette famille. Seule la justice peut laver l’honneur de cette famille. Il doit rester aussi longtemps en prison que possible. Il mérite une condamnation et un transfèrement vers la prison civile de Kindia » , a t il dit.
Pour sa part, le procureur de la République a affirmé qu’ils ont reçu deux dossiers d’une même affaire. Pour des raisons propres à lui, El hadj Mamadou Cellou Dalein Diallo a désisté.
« Nulle part dans la vidéo exhibée, Ousmane Gnelloy et sa sœur ne sont coupables des propos injurieux. Mon parquet n’est pas un parquet de règlement de compte », a t il déclaré.
Sur le fondement des dispositions de l’article 544 de code de procédure pénale, il a sollicité que Ousmane Gnelloy Diallo et sa sœur Fatou Gnelloy Diallo soient renvoyés pour des fins de la poursuite pour »délits non constitués ».