Dans la matinée de ce lundi 30 décembre, un groupe de femmes, venu du district de Djéya, ont pris d’assaut l’entrée principale du bureau du préfet de Siguiri pour exiger la libération de 7 de leurs enfants, détenus à la Maison d’arrêt.
Ces femmes frondeuses en foulards rouges, estimées à une centaine, s’insurgent contre l’interpellation de certains jeunes de Djéya qui seraient impliqués dans le conflit domanial qui oppose leur village à celui de Frénkamaya.
Selon leur porte-parole Nagnouma Kéita, c’est le ministre Conseiller à la Présidence MadiKaba Camara qui serait l’instigateur de ces arrestations qu’elle qualifie d’‘’arbitraires’’.
« Le ministre Madikaba Camara a fait arrêter sept de nos enfants à cause d’un conflit lié à une terre agricole. Nous constatons que c’est un abus de pouvoir de sa part contre les pauvres populations que nous sommes. Et en plus, il a fini de corrompre toutes les autorités locales. Nous exigeons la libération de nos enfants », accuse leur porte-parole.
Jusqu’au moment où nous quittions les lieux, ces frondeuses campaient toujours devant le bureau du Préfet. Celui-ci est actuellement dans son bureau, enfermé. Il n’a pas souhaité faire de commentaire à la presse, du moins pour l’heure. Pendant ce temps, les femmes poursuivent le siège des locaux de la préfecture.
Quant au ministre conseiller Madikaba, il reste injoignable en dépit de nos nombreuses tentatives de recueillir ses versions des faits.
Faut-il enfin préciser que ce conflit domanial vieux de six ans qui oppose les districts de Djéya à Frénkamaya, le village d’origine de Madikaba Camara, porte sur une zone agricole d’une trentaine d’hectares.