A Conakry comme dans certaines préfectures, plusieurs maisons sont construites de façon anarchique. Elles sont souvent bâties sans servitude (contrainte) rendant difficile la circulation dans les avenues. Sur le terrain, notre constat révèle que cette situation est plus observée dans certains quartiers comme Bonfi, Dar-Es-Salam, Yimbaya. C’est le cas également à Entag, Carrière, Démoudoula, Taouyah, etc. Ces différentes localités présentent une illustration parfaite de l’anarchie dans la construction des maisons à habitation.
Il faut aussi déplorer que très souvent, les maisons sont bâties sur les canaux d’évacuation des eaux causant parfois des inondations comme ce fut le cas récemment à Coyah. En plus de cela, les citoyens déversent les ordures à travers leurs fenêtres et même dans les caniveaux. Or, avec cette saison pluvieuse qui s’abat dans le Grand Conakry, les risques d’inondations sont assez grands.
Où en sommes-nous avec le déguerpissement des voiries publiques ?
Le déguerpissement des emprises de la voirie publique initié par le ministère de l’Aménagement de la ville et le Gouvernorat de la ville Conakry semble être délaissé. En tout cas sur place, nous avons constaté la présence par endroits des ateliers de couture, des restaurants et même des habitations de fortune qui sont encore construites en bordure des routes (image)
Interrogé par rapport à cet état de fait, Karamo Sangaré, un citoyen, a appelé chaque citoyen à « considérer la ville de la même manière que son propre salon. L’Etat, à lui seul, ne peut pas tout faire. Mais là où je l’accuse, c’est de laisser les gens construire n’importe comment. Dans les quartiers, il n’y a même plus de passage. C’est tellement encombrant et là j’appelle les autorités à prendre leurs responsabilités. Comment une personne peut-elle venir construire sur la route? En Guinée, il y a trop de laxisme. Que l’Etat déguerpisse tout ce qui peut causer des dégâts, c’est pour notre bien à tous. »