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Ultimatum aux riverains du dépotoir de Dar-Es-Salam: droit dans ses bottes, le général Bouréma prévient !

Les opérations d’accompagnement des familles riveraines de la décharge de Dar-es-Salam ont démarré ce lundi 2 juillet au gouvernorat de la ville de Conakry à Kaloum. Pour  cette première journée, aucune famille n’a daigné répondre à l’appel des autorités, a-t-on constaté au siège dudit gouvernorat à Kaloum.

Présent à cette cérémonie, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Bouréma Condé a estimé que l’appel est tombé dans les sourdes oreilles. En conséquence, il a déclaré qu’ils viennent ou qu’ils ne viennent pas prendre leurs primes d’accompagnement, le déguerpissement se fera dans les 24 heures qui suivent.

«Nous constatons que malgré la disponibilité des 4 milliards 20 millions de francs guinéens pour les 201 familles recensées, aucune  d’entre elles n’a daigné répondre à notre appel. Nous lançons un appel qui arrive à expiration dans les 24 heures, Si personne ne vient chercher son argent à titre d’accompagnement,  nous passerons directement au déguerpissement. Nous souhaitons qu’une oreille attentive et citoyenne soit prêtée à ce message. Parce qu’il s’agit d’une part, de l’occupation illégale d’un patrimoine de l’Etat et d’autre part, de vies humaines en danger», a lancé le général Bouréma Condé avant d’affirmer que ces deux facteurs conjugués ne peuvent laisser aucun Etat responsable indifférent.

A ceux qui pensent qu’ils peuvent continuer à vivre sur le site de la décharge, Bouréma Condé est catégorique : «ceux qui pensent qu’il faut continuer dans la décharge de façon illégale et s’exposer encore à d’autres éboulements, auront à choisir. En tout cas, l’Etat a déjà choisi de les accompagner à travers cette enveloppe humanitaire de 20 millions par famille avant de les déguerpir».

Il vous souviendra qu’il y a juste un an, sous l’effet des pluies diluviennes, cette décharge avait causé des pertes en vies humaines. C’est pourquoi, souligne Bouréma Condé, un avis a été donné aux riverains de libérer les lieux. «Hier, aujourd’hui tout comme demain, personne parmi les riverains de la décharge ne peut vous exhiber le moindre document d’attribution officielle d’une quelconque parcelle», a-t-il fait savoir.

Plus loin, Bouréma Condé a. invité le gouverneur de la ville de Conakry, les autorités communales de Ratoma, les chefs de quartier de Hamdallaye et de Dar-Es-Salam à informer les familles riveraines de la décharge pour qu’ils viennent chercher leurs enveloppes d’accompagnement humanitaire afin de libérer les lieux. «Quoiqu’on fasse, les lieux seront récupérés», a-t-il promis.

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