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UFR : le Nabayagate s’invite au meeting de Sidya très remonté contre la gouvernance Alpha Condé  

« Quand on vous dit qu’une dame a pris 20 millions dollars. Avec 20 millions de dollars, vous avez fini les universités de Kankan et Labé. Mais une gamine met ça en poche. Elle va à Dubaï. C’est un drame sans nom. » 

Le président de l’Union des forces républicaines (UFR) a communié avec ses militants et sympathisants ce samedi 12 février 2022 à son siège national, sis à Matam. Au cours de son intervention, plusieurs sujets ont été abordés par l’ex-Premier ministre Sidya Touré.

Notamment l’affaire du présumé détournement de plus 200 milliards GNF par l’ancienne ministre de l’Enseignement Technique, de la Formation professionnelle, de l’Emploi et du Travail, Zénab Nabaya Dramé.

Mais avant, le président de l’UFR a rappelé que la Guinée, durant la dernière décennie, a bénéficié de plusieurs accords dont il a estimé les recettes à près de 11 milliards de dollars. Mais, regrette-t-il, il n’ya pas eu 100 kilomètres de routes bitumée dans le pays.

« On n’a pas fait un nouvel hôpital. On n’a pas fait une nouvelle université. On n’a pas fait un nouveau stade. On n’a pas fait de logements sociaux. Il n’y a eu rien du tout. Mais, tu ne peux comprendre ça dans aucun pays du monde. Du jamais vu », s’est indigné l’ancien Premier ministre de Lansana Conté.

Rappelant de passage que le budget national qui gravitait jusqu’à l’année dernière autour de 2 milliards de dollars, Sidya Touré a révélé que des gens (hauts cadres de l’administration publique, ndlr) ont pris ici plus de 11 milliards de dollars sous Alpha Condé.

Pour asseoir son argumentaire, l’ancien Haut Représentant du président déchu a dit ceci non sans s’offusquer : « quand on vous dit qu’une dame a pris 20 millions dollars. Avec 20 millions de dollars, vous avez fini les universités de Kankan et Labé. Mais une gamine met ça en poche. Elle va à Dubaï. C’est un drame sans nom.’’

Pour lui, les ‘’magouilles et les cafouillages’’ sont les maux qui conduit le pays à cette malheureuse situation.

« Les gens savent comment ils sont arrivés-là. Ils n’ont de compte à rendre à personne. Voilà pourquoi nous nous trouvons dans une telle situation aujourd’hui. Et c’est la raison pour laquelle dès le départ, j’ai supporté l’idée de la Crief (Cour de répression des infractions économiques et financières, ndlr). Il faut qu’on nous dise ce pourquoi nos enfants ne peuvent plus aller à l’école, pourquoi est-ce que nous n’avons pas d’eau, pas d’électricité, pas d’hôpitaux. Parce que tout l’argent qui était destiné à ça, a été pris par des individus qui les ont mis en poche et qui estiment qu’ils sont plus bénis que nous autres », a-t-il dénoncé.

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