Alpha Oumar Boffa Diallo alias AOB et Jean Guilavogui, les deux derniers accusés dans le procès sur l’attaque contre le domicile privé du président Alpha Condé en 2011, ont comparu ce lundi 4 février devant le tribunal criminel de Dixinn. Mais, à peine ouvert, le procès a été renvoyé au 11 février à la demande d’un des avocats de la défense, Me Salifou Béavogui, absent à l’audience.
L’audience pouvait néanmoins se poursuivre sans Me Béavogui, sauf que l’accusé Jean Guilavogui a dit qu’il ne comprend pas français et qu’il aimerait s’exprimer dans sa langue maternelle Toma.
AOB et Jean Guilavogui, considérés comme les cerveaux de l’attaque en 2011 contre le domicile privé du président Alpha Condé, avaient été condamnés en 2013 à la réclusion criminelle à perpétuité au terme du procès de plus de 30 personnes. Mais, en 2017, contre toute attente, la cour suprême casse l’arrêt de la Cour d’assises et redonne l’espoir aux accusés, notamment AOB, Jean Guilavogui et dame Fatou Badiar (désormais libérée). Pourtant, leur libération ne suivra pas aussitôt cette décision de la Cour suprême. Après de nombreux coups d’arrêt, parfois pour des vices de forme, les débats ont finalement eu lieu et on tendait vers les plaidoiries et réquisitions quand en août 2018 un remaniement au sein des juridictions fait donner le dossier à une nouvelle composition du tribunal. Jusqu’à ce 4 février 2019, cette nouvelle composition n’aura tenu qu’une seule audience en octobre 2018.
Il faut rappeler que madame Fatou Badiar, l’autre accusée dans ce dossier, a bénéficié d’une grâce présidentielle le 31 décembre dernier, après plus de huit ans de prison.