La route nationale n°1 Coyah-Dabola est celle qui relie la Guinée au Mali, mais aussi au Burkina Faso. Ces deux pays n’ont pas d’ouverture sur la mer. Economiquement, la reconstruction de cet axe va être très bénéfique pour la Guinée. Déjà, de Kourémalé (Frontière avec le Mali) à Kouroussa est en bon état. Donc les tronçons Coyah-Dabola, Dabola-Kouroussa, en reconstruction, peuvent faciliter les échanges commerciaux entre la Guinée et ces pays enclavés.
Le ministre des Travaux Publics, Moustapha Naïté, était récemment sur le chantier de cette route nationale pour constater de visu le niveau d’avancement des travaux confiés à l’entreprise chinoise CRBC dans le cadre de l’accord-cadre Guinée-Chine. « C’est la route nationale n°1 qui quitte Coyah jusqu’à Dabola, avec une distance de 355 km, est réalisée par l’entreprise CRBC dans le cadre de l’accord-cadre que nous avons eu avec la Chine. C’est un chantier qui a démarré il y a pratiquement un an. Aujourd’hui, nous sommes heureux de constater que le travail avance et que les bases vie sont pratiquement toutes installées. Les matériels roulants et engins dont l’entreprise a besoin, dont plus de 500 sont déjà sur le terrain », a expliqué le ministre des Travaux Publics.
La reconstruction de cette route apporte aussi d’autres avantages à la Guinée. Car, ce sont plus de 800 Guinéens qui y ont trouvé de l’emploi. Des jeunes ingénieurs viendront également s’y former.
« L’effectif du personnel guinéen et chinois évalué à plus de 1 100 personnes est déjà sur le terrain dont plus de 800 Guinéens. Nous sommes en train de développer aussi avec l’entreprise conseil pour voir comment offrir des opportunités de formation aux étudiants sur les chantiers », a rapporté Moustapha Naïté avant de rappeler que le coût des travaux est d’environ 357 millions d’euros.
Le ministre des Travaux Publics précise aussi que la route va contourner la ville de Linsan afin d’éviter les nombreux embouteillages qui se forment là. La chaussée va aussi passer de 6 à 10m. « Je rappelle que ce nouveau tracé à la rentrée de Linsan, long 6 km, va dévier le centre-ville pour que dorénavant on ait moins d’embouteillages où souvent le trafic est interrompu à cause de l’envahissement de la chaussée par les riverains. Donc une plateforme de 10 mètres va être construite. L’ancienne plateforme était seulement de 6 mètres et les accotements n’existaient pratiquement pas. Avec cette nouvelle plateforme, c’est 10 mètres de large avec des accotements de 1,5 m de part et d’autre. Donc je dois dire que je suis satisfait de ce que j’ai constaté ici », a déclaré le ministre des TP.
Plus loin, Moustapha Naïté est revenu sur l’impact économique de la route Coyah-Dabola : « la nationale n°1 est la route à partir de laquelle les autres prennent leur embranchement. Je rappelle que c’est une route qui va vers des pays enclavés comme le Mali et le Burkina-Faso. La vision du Chef de l’État est de faire en sorte que les routes permettent le développement économique du pays. Sans route, il n’y a pas de développement. Vous avez le trafic journalier qui dépasse les 20 000 véhicules par jour. Ça explique l’impact économique de cette route qui va permettre de renflouer nos caisses, parce que le port naturel des pays enclavés comme le Mali, le Burkina, c’est Conakry. Donc avec cette route où le tracé a été amélioré par endroits, forcément nous aurons une augmentation extraordinaire du trafic qui va générer des recettes pour les finances publiques. »
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