Après la CORED, il y a quelques semaines, la GéCi vient de quitter le G58 suite à un retrait plutôt discret dans la foulée du collectif pour une transition démocratique (CTD) créé il y a seulement quelques semaines.
Son président l’a annoncé dans une déclaration publiée à cet effet, ce mercredi 29 juin.
« En ma qualité de Président de la Génération Citoyenne, je vous signifie notre retrait de la plate-forme du G58, suite aux différentes péripéties qui ont émaillé la dernière invitation du gouvernement », annonce-t-il.
Mais en prenant cette décision, Fodé Mohamed Soumah semble exclure toute idée de nouvelle alliance, du moins dans un futur proche. « …La Génération Citoyenne prend ses distances avec les coalitions existantes et va se focaliser sur la densification de ses structures », informe Fodé Mohamed Soumah qui ajoute que « désormais, elle (la GéCi) communiquera en son nom et selon la ligne politique de la GéCi qui se résume par l’éthique, la justice et le travail, pour le bonheur du peuple de Guinée dans son entièreté. »
Selon le document dont Guineenews a reçu copie, cette décision est la conséquence de quelque chose. « Aujourd’hui et plus que demain, il faut reconnaitre que la classe politique a accompagné un processus biaisé qui fait que la transition n’a toujours pas commencé 10 mois après le coup de force », dénonce-t-il.
Dans ses explications, l’ancien député et candidat malheureux à la présidentielle de 2010, soutient que « le constat est amer de constater, une fois encore, que la classe politique ne sait pas aller à l’essentiel face aux enjeux du moment qui ont pour viatique principielle, le retour à l’ordre constitutionnel dans les délais raisonnables à compter du 5 septembre 2021. » Avant de poursuivre que « comme à l’accoutumée, elle est plus que jamais divisée avec pour corolaire de taille l’absence de leaders politiques de 1er plan éloignés du pays. »
Ce réquisitoire fait, M. Soumah laisse planer le doute quant à sa position sur l’échiquier politique dans les semaines et mois à venir. En tout cas, accuse-t-il, « le risque de la « chaise vide » et la crainte de ne pas montrer sa bonne foi en récusant de facto toute invite, ont eu raison des atermoiements, de la pression et autres calculs politiciens. » Ce qui peut être sûr du moins, c’est qu’en jouant la carte solitaire la GéCi choisit seule la direction qui lui convienne.
