Dans un décret publié le 30 décembre 2021, le président de la Transition a transféré toutes les attributions de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) au ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation que pilote Mory Condé. La décision prend presque tout le monde de court, au point qu’aucun ou presque parmi les leaders politiques ne veut se prononcer à la va-vite.
Joint au téléphone par Guineenews©, Dr Ousmane Kaba, président du PADES dit qu’il venait d’apprendre la nouvelle et qu’il ne veut pas se prononcer sur une chose dont il n’a pris suffisamment de connaissance.
Au RPG Arc-en-ciel, Dr Saloum Cissé dit également qu’il ne l’a appris que ce matin. Donc c’est trop tôt de se prononcer là-dessus.
Quant à Dr Faya Millimouno du Bloc Libéral, il dit qu’une « structure d’analyse stratégique des choses» est en train de se retrouver afin de réfléchir sur la décision du colonel Doumbouya pour pouvoir donner la position de son parti. Donc, il ne peut rien dire avant la fin de ce travail.
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Cellou Dalein Diallo de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) ne souhaite non plus se prononcer sur ce sujet brûlant, avant la réunion des différentes plateformes politiques. Cette réunion, dit-il, est prévue le lundi 3 janvier 2021.
C’est peut-être pour éviter d’aller en rangs dispersés que certains acteurs ont choisi de ne rien dire.
A la suite du coup d’Etat du 5 septembre 2021, toutes les institutions ont été dissoutes. Certaines, comme la Cour suprême, la Cour des comptes et la Haute Autorité de la Communication (HAC), ont été réhabilitées.
Ramener les organisations de toutes les élections au ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation risque de diviser le CNRD et la classe politique. Car, la création de la CENI avait été obtenue au bout d’un long et difficile combat qui a été mené notamment par Alpha Condé l’ancien président, feus Bâ Mamadou, Jean-Marie Doré, entre autres, au temps de feu Général Lansana.
