«…L’Etat est un mauvais gestionnaire d’où la nécessité de la privatisation… »
La situation du train de la banlieue ou Conakry Express et celle des bus ont été abordées cette semaine par le ministre des Transport, porte-parole du gouvernement, Aboubacar Sylla, a-t-on constaté sur place.
S’exprimant sur la récente grève des travailleurs du train Conakry Express, Aboubacar Sylla a piqué colère indescriptible. « Sans aucun préavis et avis de grève, les travailleurs du train Conakry Express ont décidé d’arrêter le train (…). Nous n’accepterons jamais ces prises en otage. Les gens qui pensent qu’en bloquant le travail, ils peuvent mettre l’autorité à genoux, ils se trompent…», a rappelé l’ancien porte-parole de l’opposition républicaine.
Dans la même lancée, le président de l’UFC (Union des Forces du Changement) n’exclut pas de faire appel aux instructeurs chinois pour former les jeunes cadres guinéens à la conduite du train. Aboubacar Sylla a insisté que l’Etat est un mauvais gestionnaire d’où la nécessité de la privatisation. Lisez !
«Les choses sont très compliquées parfois dans notre pays. Le train Conakry Express a été arrêté pendant cinq mois et demi. Nous avons réussi à le mettre en circulation il y a un peu plus d’un mois. Pendant ces cinq mois et demi d’inactivité, les travailleurs percevaient leurs salaires. Comme le train circule maintenant, les gens se sont réveillés, comme le gouvernement est décidé d’accompagnement cette hausse du prix du carburant, pour dire qu’ils ont huit arriérés de salaire. Sans aucun préavis et sans aucun avis de grève, ils ont décidé d’arrêter le train (…). Nous n’accepterons jamais ces prises en otage. Les gens qui pensent qu’en bloquant le travail, ils pourront mettre l’autorité à génaux, ils se trompent. Ils se réveillent un matin, sans préavis, sans avis de grève pour bloquer le travail. Nous allons amener des instructeurs chinois qui vont initier des jeunes cadres guinéens à la conduite du train. Même si le train doit s’arrêter pour un mois, je suis prêt à l’assumer pour qu’on sorte de ce piège et de ces menaces. Quand vous n’êtes pas contents de votre employeur, vous avez les voies légales. On ne peut pas faire des grèves sauvages en voulant mettre en genoux l’Etat. Nous avons eu 100 bus par le passé. La SOTRAGUI (société de transport guinéenne) qui était gérait à l’époque par la RATP (régie autonome du transport parisien). C’était entre 2013-2014, il a avait 70 bus qui étaient sur le réseau urbain et 15 bus sur le réseau inter urbain. Une année après le départ de la RATP, seulement cinq bus était sur le réseau urbain. Les 65 autres bus étaient garés, c’est ce qui veut dire que l’Etat est un mouvais gestionnaire », a-t-il expliqué.