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Trafic de drogue/Dubréka : une importante quantité de chanvre indien saisie à Tanènè

Après l’Office Central Anti-Drogue (OCAD), c’est le tour de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) de présenter à la presse ce mercredi 18 novembre une importante quantité de drogues saisie par le Bataillon Spécial de la Sécurité Présidentielle (BSP) au niveau des ponts de Tanènè dans la préfecture de Dubréka, a-t-on constaté sur place.

Dans sa présentation,  le commissaire Damantang Keita, de la Division Stupéfiants et chef section lutte contre la drogue dure à la Direction Centrale de la Police Judiciaire, a rappelé que c’est au cours de sa mission barrage filtrant au niveau des ponts de Tanènè que le Bataillon Spécial de la Sécurité Présidentielle a mis main sur cette quantité de drogue dans la nuit du 17 au 18 novembre 2020.

«Les individus ont été interpellés avec les drogues dans un taxi de marque Peugeot, de type 309 immatriculé RC 2315 T appartenant à Aboubacar Sidiki Nabé. Ils transportaient trois ballots de chanvre indien. Le premier ballot à 50Kg, le deuxième 45 KG et le dernier 40 Kg. Interrogé sur Procès-Verbal (PV), Salifou Camara a reconnu que ces colis lui appartiennent. Son acolyte, Yamoussa Diallo a également reconnu qu’il est le chauffeur du taxi qui transportait les colis en partance pour Boké», a-t-il expliqué.

Poursuivant, M. Keita a laissé entendre que la DCPJ est engagée à lutter contre le trafic de la drogue sur toute sa forme en Guinée. «Nous demandons la bonne collaboration de la population car, ces individus viennent des familles respectives afin que nous puissions lutter efficacement contre ce fléau  qui est en train de détruire la jeunesse», a-t-il conseillé.

Avant de dire que la drogue est une molécule qui agit sur la conscience en modifiant les comportements physiques des uns et des autres. « La criminalité qui sévit aujourd’hui à Conakry et ses environs, est la source de la consommation abusive de la drogue», a-t-il laissé entendre.

 Interrogé, le présumé trafiquant de drogue, Salifou Camara n’a pas nié les faits qui lui sont reprochés. Toutefois, il a reconnu qu’il est un consommateur et non un revendeur.

«On m’a arrêté à cause du tabac appelé chanvre indien. J’ai un ami du nom de Rasta Kébé qui se trouve en Sierra Léone. C’est ce dernier qui m’a rappelé qu’il a des colis à envoyer à Boké. Je lui ai répondu que je suis un rasta, je consomme de la drogue mais je ne la revends pas. Il m’a dit qu’il va me donner deux fois le prix de ma moto que j’ai payée à plus de 8 millions de francs guinéens. J’étais étonné, je lui ai dit comment je pouvais avoir cela.  Il m’a dit d’escorter ses colis jusqu’à Boké. C’est à 23 heures que j’ai bougé avec mon petit comme chauffeur (…). J’ai croisé en cours de route un militaire qui m’a proposé de m’aider moyennant 500 000 GNF que j’ai payés. Arrivés au niveau des quatre ponts de Tanènè, nous avons été arrêtés par les militaires. Ils se sont catégoriquement opposés aux négociations que j’ai proposées. Je demande à la jeunesse guinéenne de prendre conscience, si je savais, je n’allais jamais me mêler à cette histoire. C’est le gain facile qui m’a poussé dans tout ce que je suis en train de traverser», a-t-il regretté.

Quant au chauffeur de taxi Yamoussa Diallo, il clame son innocence arguant qu’il n’est qu’un simple conducteur. «J’ai été pris avec du chanvre indien. C’est mon grand qui m’a mis dans ce programme. Il m’a dit de transporter ces colis pour Boké. C’est au niveau de quatre ponts de Tanènè que nous avons été interpellés par les militaires. De là-bas, nous avons été conduits immédiatement à la Direction Centrale de la Police Judicaire. Je n’en sais rien dans cette histoire de drogue, je ne suis qu’un simple chauffeur de taxi…», s’est-il défendu.

 

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