A la barre, la prévenue a reconnu les faits qui lui sont reprochés, mais elle dit n’avoir pas fait exprès tout en mentionnant n’être pas elle-même ce jour.
´´J’ai reçu la petite par le billet de son oncle, comme je vis seule, je voulais une fillette qui allait grandir avec moi. Un vendredi, je faisais l’assainissement. J’ai vu des gris gris sous mon lit. Je lui ai demandé elle n’a rien répondu elle dit qu’elle ne sait pas j’ai laissé tomber. Sinon, c’est elle seule, je laisse à la maison.
Après quelques jours, une voisine m’a donné le lait de garder pour elle. Il y avait une cérémonie chez elle. Le lendemain, elle est venue chercher. J’ai ouvert le réfrigérateur, je n’ai rien trouvé je lui ai demandé elle a nié. Il y avait un chargeur gâté à côté, j’ai pris ça pour la taper. J’ai regretté mon acte après, j’e n’étais pas moi-même, j’étais énervée, sinon elle est comme ma fille je ne sais pas pourquoi j’ai réagi ainsi´´, a expliqué la prévenue.
Le ministère public, n’ayant pas de questions est passé à ses réquisitions et plaidoiries.
Selon lui, les faits sont clairs et simples. Mme Fatoumata Binta Barry, dans le nettoyage de sa maison, a trouvé un objet qu’elle qualifie de gris gris et a demandé des explications à la petite qui a dit n’avoir aucune idée. Par colère, elle a infligé des coups sur l’enfant. C’est un passant relevant de l’action sociale qui a suivi tous les faits en voyant les traces sur le corps de la petite qui a saisi le tribunal. Et Dame Fatoumata Binta a aussitôt été interpellée et l’action sociale a récupéré la fille et l’ont inscrits à SOS village d’enfants.
Poursuivant, le ministère public représenté par M. Alpha Bacar Cissé martèle que le rapport médical montre la gravité de l’acte de la prévenue et quand les agissements d’une personne trouble l’ordre public, le ministère public n’a aucun état d’âme.
C’est ainsi, qu’il demande de retenir la prévenue dans les liens de la culpabilité de coups et blessures volontaires.
Pour la répression, tenant compte de sa situation précaire aujourd’hui qui découle de ces agissements, puisque la prévenue aurait perdu son poste au ministère des mmMines, il demande de la condamner à un an assorti de sursis et 500 mille GNF d’amende.
A la fin, le tribunal a déclaré Fatoumata Binta Barry coupable des coups et blessures et l’a condamné à deux ans d’emprisonnement dont un assorti de sursis et 500 mille d’amende.