Au tribunal de première instance de Dixinn, un » faux » médecin poursuivi pour viol risque 10 ans de réclusion criminelle. Mohamed CAMARA, c’est son nom, aurait plaidé coupable lors de l’audience à huit clos. Le représentant du ministère public a donc demandé de le retenir dans les liens de la culpabilité. Estimant que les faits sont établis. » Mohamed Camara n’a aucun agrément, ni aucune qualité pour exercer ce métier. Il a avoué et reconnu comment il a introduit les instruments de travail dans le vagin de la fille. Cela constitue également une pénétration... », a dit le substitut du procureur Mamadou Hady Barry dans son réquisitoire.
Revenant sur les faits, le substitut du procureur a indiqué que c’est courant année 2021 que le nommé Mohamed Camara se rendait dans les universités afin des revendre des brochures. » Selon lui , il était gynécologue et sexologue et pouvait soigner des maladies. Thérèse Tolno qui s’est procuré une brochure et qui avait une maladie de perte a décidé de prendre rendez-vous avec Mohamed Camara. Sur les lieux, l’accusé avait aménagé son domicile en un cabinet de consultation. Dans ces circonstances, après avoir introduit des outils dans le vagin de la victime, il en a profité pour la violer, et c’est suite à cela que la victime Thérèse Tolno a décidé de saisir le tribunal « , a dit le procureur.
Pendant ses plaidoiries, l’avocat de la partie civile n’a pas voulu revenir sur les faits. Cela, en raison, dit-il, de la sensibilité de l’affaire. Selon lui, il y a eu non seulement pénétration, mais il a également utilisé des outils sur sa cliente. Pour l’avocat, le prévenu mérite une condamnation de 15 à 20 ans de prison. Pour tous les préjudices subis, l’avocat a demandé le paiement de 500 millions de franc guinéen.
Pour la défense, l’infraction de viol n’est pas là. Selon l’avocat de la défense, au moment de la consultation, la femme de Mohamed Camara était dans la maison. Et son client avait prévenu sa patiente de l’inconfort qui peut s’installer chez elle si elle n’est pas habitué à ces genres de consultation. L’avocat a donc demandé la libération de son client pour délit non constitué.
Le tribunal rendra sa décision le 5 juin 2023.