Moussa Bérété est le nom du prévenu. Il est poursuivi pour avoir pris 15 millions de francs guinéens à Aminata Kallo, sous le prétexte qu’il pouvait aider la sœur de cette dernière à voyager pour le Brésil. Cette affaire daterait de 2021, selon le tribunal de Mafanco.
Lors du débat, le prévenu est revenu sur les circonstances des faits. » En 2021 la sœur d’Aminata devrait voyager pour le Brésil. Et comme elle sait que je travaille aux Affaires étrangères, elle a donc sollicité mon aide. Au début je ne voulais pas, parce que travailler avec des connaissances, c’est difficile. Mais étant une amie de ma femme, cette dernière m’a convaincu de l’aider. Je lui ai dit que je ne suis pas celui qui donne le visa et je ne la garantit pas d’avoir le visa, mais je lui garantis de la mettre en contact avec quelqu’un qui pourra l’aider. J’ai des relations à l’ambassade du Brésil », a-t-il expliqué. Avant de livrer en détail le contenu de ses échanges avec sa présumée victime. « Mais je lui ai clairement dit qu’il y a deux voies pour cette procédure. Il y a la voie légale et la voie illégale. Elle a donc pris de son propre gré le second choix. C’est ainsi que je lui ai donné la liste des dossiers à fournir et de trouver les lettres d’invitation au Brésil pour l’obtention du visa. Ce qui a coûté les 15 millions GNF. Mais j’ai été honnête avec elle, en lui disant qu’aucune voie n’est fiable. Et qu’il se pourrait qu’elle n’obtienne pas le visa pour une première fois. Le vendredi 3 juin marque le jour du rendez-vous, elle n’a pas eu le visa et elle a refusé de reprendre un autre rendez-vous. C’est ainsi qu’elle a exigé que je lui rembourse son argent », s’est-il défendu.
Le procureur lui a demandé alors si son titre et la loi l’autorisent de prendre précairement de l’argent socialement des mains de quiconque ? Le prévenu qui refuse de prendre un avocat, a répondu par la négative .
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La plaignante Aminata Kallo a expliqué à son tour que l’accusé aurait profité de sa confiance et de son statut de femme, car selon elle, c’est parce qu’elle est amie avec la femme de ce dernier, qu’elle s’est lancée dans cette démarche parallèle pour l’obtention du visa pour le Brésil.
« Je le connais, parce qu’il est le mari de ma copine. Je suis venu vers lui pour demander s’il peut m’aider à faire voyager ma sœur qui est nourrice. Il a dit oui. Je lui ai dit que j’ai appris que c’est possible de voyager au Brésil. Il a dit qu’il faut 15 millions GNF pour ça. Mais du 22 janvier 2021 jusqu’à maintenant, je n’ai jamais vu les cartes d’invitations, ni les dossiers même le monsieur avec qui je devrais traiter, on ne s’est jamais rencontré ni discuté », a-t-elle expliqué.
Pour les réquisitions et plaidoiries apportées devant la Cour, le tribunal renvoie le dossier pour le 19 octobre 2022, pour la suite de l’affaire.