Accusé par l’une de ses élèves, PM, enseignant de philosophie au lycée Marien N’Gouabi de Kankan, comparaissait ce lundi 6 décembre 2021, pour la deuxième fois dans le cadre de son procès pour viol.
La nouvelle qui a suscité beaucoup de bruits remonte au 14 février dernier. En dépit de nombreuses médiations, l’accusé qui est de surcroît un homme marié a été arrêté et placé sous mandat de dépôt depuis le 18 février 2021.
Lors de sa première comparution qui date de la semaine dernière, il a reconnu en absence de la présumée victime, avoir eu à 4 reprises des relations sexuelles avec elle, mais de façon « consensuelle », car a-t-il dit à la barre, « c’est ma copine ».
Aujourd’hui, accompagnée par sa mère et plusieurs représentants d’ONG féministes, la présumée victime F C âgée de 18 ans était présente à la barre. Elle a été entendue à son tour par les juges, mais à huis clos.
Au sortir de son tête à tête avec les juges, la présumée victime n’est pas restée. A la suite du procès, les réquisitions et plaidoiries se sont déroulées à son insu.
Dans leur réquisitoire, les représentants du ministère public sont revenus de façon résumée sur le récit de la jeune fille.
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Un récit selon lequel, la sachant malade depuis longtemps, PM, son professeur, vante auprès d’elle ses talents cachés de guérisseur. Ainsi, le soir des évènements, ce dernier lui aurait donné rendez-vous, dans une maison isolée dans un quartier assez reculé du centre ville à Bordo. Après avoir effectué quelques actions s’apparentant à un traitement tradi-thérapeutique, il lui aurait proposé de passer à l’acte sexuel. Ayant refusé de se soumettre à cette requête sexuelle, il se serait jeté sur elle et avait déchiré sa robe pour satisfaire sa libido.
Pour conclure son intervention, le ministère public a requis auprès des juges contre le prévenu 10 ans de réclusion criminelle.
La défense, assurée par Maître Ibrahima Khalil Kanté, a plaidé coupable pour son client, pour avoir entretenu des relations sexuelles extra-conjugales et non pas de viol.
Car selon lui, « les éléments constitutifs démontrant ce présumé cas de viol retenus contre mon client n’existe nulle part. La plaignante dit que mon client a déchiré sa jupe, mais personne n’a vu cette jupe. Pire encore, aucun certificat médical n’a été présenté par la plaignante et les organisations qui la soutiennent pour corroborer les accusations ».
Sur ce, il a exhorté la cour à la clémence et : « à libérer un enseignant qui a juste succombé au plaisir de la chair, ce qui n’est pas une infraction pénale ».
Après avoir écouté attentivement toutes les parties, le juge Ansoumane Kpogomou, a préféré renvoyé l’affaire pour le délibérer, le lundi 13 décembre prochain.