Le procès contre certains cadres du ministère de la Fonction publique et du Travail pour « faux en écriture publique et faux commis dans certains actes administratifs et complicité» s’est ouvert ce lundi 31 mai devant le Tribunal de Première Instance (TPI) de Kaloum. A peine ouvert, il est renvoyé au 14 juin prochain pour faute de présence de plusieurs prévenus.
Interrogé, Maître Zézé Kalivogui, avocat des victimes dit comprendre parfaitement la mesure entreprise par la présidente du TPI de Kaloum. « C’est d’abord une satisfaction pour moi que le fait que ce dossier soit inscrit aujourd’hui au rôle. C’est le début d’un combat que nous allons mener jusqu’au bout par rapport à tout ce qui a été fait comme procédure dans cette affaire. Il s’agit du faux commis dans certains actes administratifs au niveau du ministère de la Fonction Publique et du Travail. Il y a des arrêtés qui concerne 2 000 agents fonctionnaires véritables titulaires des numéros matricules qui, à un moment donné, ces arrêtés ont fait l’objet de falsification au profit d’autres personnes qui ne sont pas, à l’origine, titulaires des matricules. De sorte que les véritables titulaires des numéros matricules ne sont pas pris en compte. Ils n’émargent pas, ce sont d’autres personnes qui viennent prendre leur salaire à leur place. C’est la raison pour laquelle nous avons engagé la présente procédure judiciaire qui, aujourd’hui, par le concours de plusieurs personnes est inscrite au rôle», s’est-il réjoui.
Et de poursuivre en ces termes : « une procédure correctionnelle, lorsqu’il y a une ordonnance de renvoi, concernant un certain nombre de prévenus. Il revient au ministère public de faire toutes les diligences qu’il faut afin que les personnes poursuivies puissent se présenter à l’audience. Il s’agit d’un dossier qui concerne 51 prévenus. La présidente du tribunal a estimé qu’il faut poser des actes qui vont la permettre de savoir quels sont les prévenus qui vont comparaître et quels sont ceux-là aussi qui ne vont pas comparaître. Tout cela va aider la présidente du tribunal au moment où elle va rentrer dans le secret de sa délibération pour savoir, s’il s’agit d’un jugement contradictoire, un jugement réputé contradictoire ou un jugement par défaut».
Il faut préciser que pour cette première journée, la défense a brillé par son absence.