Quatre jeunes gens, tous âgés d’une vingtaine d’années, ont été condamnés mercredi 14 juin par le tribunal de première instance de Kaloum pour escroquerie portant sur 2 000 dollars américains. Cet argent, ils l’ont retiré à leur ami qui voulaient émigrer aux Etats-Unis.
Dans sa décision, le tribunal a condamné chacun de Mamadou Mouctar Diallo, Mamadou Dian Doumbouya, Abdoulaye Barry et Abdoulaye Karissy à un an de prison assorti de sursis et au paiement d’une amende d’un million de franc guinéen.
Le tribunal a constaté le désistement de la partie civile qui est déjà rentré en possession de ses 2 000 dollars.
Les peines infligées aux prévenus ont été celles demandées par le procureur qui a condamné le comportement des amis d’Alpha Oumar Barry (la victime). « Alpha Oumar Barry était loin d’imaginer que ses propres amis allaient lui faire ceci : le tromper pour se nourrir. Ce jeune homme courageux, honnête citoyens s’est laissé berner par les gens qu’il prenait pour amis. Comme c’est quelqu’un qui tient à ses objectifs et qui voulait coûte que coûte réaliser ses rêves d’aller aux États-Unis, ils ont réussi à lui extorquer [de l’argent]…», a dit le représentant du ministère public lors de son réquisitoire.
A la barre, trois des quatre prévenus ont reconnu les faits. « Alpha Oumar m’a dit qu’il voulait voyager pour les États Unis. Je lui ai dit que j’ai des contacts au Liberia qui pourront le faire partir dans un bref délai. C’est ainsi qu’il m’a remis la somme de 2 000 dollars. Je reconnais que mes amis et moi avons détourné cet argent pour des raisons personnelles. Je sais que c’est mal ce que nous avons fait. C’est pourquoi je demande pardon. Je demande pardon à la justice et à notre ami pour ce que nous lui avons fait. Je l’ai fait par inconscience », a plaidé Abdoulaye Karissy.
En revanche, Mohamed Mouctar Diallo a indiqué qu’il ne connaît même pas Bah. « Je ne fais pas partie de ceux qui ont demandé de l’argent à Alpha Oumar Bah. Je ne le connais même pas. Quant à mes co-prévenus, je les ai connus au Liberia vers fin 2022. On était ensemble là-bas parce que nous parlions la même langue. Je vous demande de me laisser retourner au Libéria », a-t-il demandé au tribunal. Des arguments qui ne l’épargneront pas de la condamnation.