Le parquet du tribunal de première instance de Dixinn a requis, jeudi 17 février, quatre ans et six mois de prison dont trois ans assortis de sursis contre la cinéaste Hadya Prési. Pour le substitut du procureur Cé Avis Gamy, la star du réseau social Facebook et ses co-prévenus sont bien coupables des infractions de » chantage » et » tentatives d’extorsion » pour lesquelles ils sont poursuivis.
Contre chacun des présumés complices Mohamed Cherif Conté et Mamadou Aliou Kanté, le procureur a requis 18 mois de prison ferme. Pour le ministère public, une telle décision contribuera à moraliser les réseaux sociaux en Guinée. » Ce qu’ils ont fait est méchant, leur plan est machiavélique…Elle a voulu anéantir ce monsieur. Et comme on le dit, tuer n’est pas seulement assassiner « , a dit le substitut du procureur, Cé Avis Gamy.
Les avocats de Dansoko, qui présente Hadia Prési comme une habituée des faits à la tête d’une bande organisée, ont demandé que Hadya Presi et ses co-prévenus soient solidairement condamnés au paiement de 3 milliards de francs guinéens. Ils ont ensuite demandé à ce que la décision de sa condamnation soit publiée sur cinq sites d’informations guinéens et trois journaux. Ils ont ensuite demandé qu’elle soit interdite de publier des vidéos sur le réseau social Facebook. » En Belgique, elle a cru que les femmes qui ont des voitures et de belles maisons à Conakry les gagnaient dans la facilité. Elle est donc rentrée pour en avoir, mais par la plus mauvaise des manières « , a dit l’un des avocats de la partie civile.
» Victime de sa beauté angélique «
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En réplique, la défense présente Hadya Prési comme une étudiante d’origine guinéenne qui étudie en Belgique et qui était venue pour un bref séjour dans son pays d’origine. En Guinée, a dit Me Alseny Aissata Diallo, Hadya Prési a été victime de sa beauté. Et si elle se retrouve aujourd’hui à la barre dans son pays natal, c’est parce qu’elle a catégoriquement refusé les avances d’un riche homme d’affaires guinéen. Ils ont donc demandé la relaxe pure et simple de leur cliente.
» Même 500 mille ça suffit »
Pour sa dernière défense, Hadya Prési a dit être piégée par monsieur Dansoko pour la faire taire. » Si je suis là devant vous c’est pour deux raisons : j’ai une virginité que Dansoko voulait pour je ne sais qu’elle raison. Deuxièmement, c’est parce que j’ai refusé monsieur Dansoko. Si je l’avais accepté, on n’en serait pas là « , a-t-elle dit dans ses derniers propos à la barre.
La décision du tribunal est attendue jeudi 25 février.