Les avocats de Toumba Diakité se sont réjouis de la première audience en référé tenue sous la transition. Pour la première fois depuis qu’ils se battent pour une liberté provisoire pour leur client, ils ont vu comparaître le directeur de l’administration pénitentiaire. Ce qu’ils considèrent comme une avancée dans ce dossier.
« Nous avions eu par le passé à organiser des procédures de référé, mais le directeur de l’administration pénitentiaire n’avait jamais comparu, alors qu’il a toujours été assigné en tant que gardien des personnes qui sont en état d’incarcération. Aujourd’hui, le nouveau directeur a comparu et il a même pris la parole. Ça c’est une avancée », a dit Me Lancinè Sylla, l’un des deux avocats de Toumba Diakité.
Me Sylla a aussi apprécié le débat contradictoire avec le procureur au cours de cette audience à huis clos. Alors que l’affaire a été mise en délibéré pour décision être rendue le 18 février prochain, les avocats espèrent que cette fois-ci sera la bonne. Eux qui ont toujours dénoncé les conditions de détention « inhumaines » de leur client en détention depuis 2017 pour des faits de « meurtres, de viols, de pillages, d’incendies volontaires, de vol à main armée, de coups et blessures volontaires, d’outrage à agent de la force publique, de tortures, d’enlèvements, de séquestrations, d’agressions sexuelles, d’attentat à la pudeur, de responsabilité de commandement des chefs hiérarchiques et militaires et de complicité ».