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Tollé sur la composition du CNT : après ses effets de manche, l’ANAD ronge son frein (édito)

Ceux qui excitaient la défiance de l’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD) contre la junte ont finalement eu tort. Puisque cette alliance dirigée par Cellou Dalein Diallo n’a pas jeté le manche après la cognée. Malgré ses effets de manche, son représentant, désigné au sein du CNT a pris fonction aux côtés de ses pairs le samedi 5 février à la faveur de la cérémonie solennelle organisée à cet effet.

Les bisbilles autour de la composition du Conseil national de la transition (CNT) n’ont finalement pas eu raison du processus d’installation des conseillers. Les rumeurs qui couraient les rues de la cité, à propos d’un éventuel boycott de l’institution législative par certains frustrés se sont avérées plutôt fausses. Tous les conseillers s’étant engagés à apporter leur grain de sel à la reconstruction de notre démocratie.

L’ANAD s’était surtout fait remarquer par ses réserves contre la répartition des postes de conseillers. Qu’elle avait trouvé injuste à son égard. Car au lieu d’avoir au minimum trois conseillers comme l’ancienne majorité présidentielle, elle n’aura eu qu’un. De quoi lui hérisser le poil.

Face à cette levée de boucliers, certains observateurs présidaient déjà les prémices d’un clash entre le mouvement et la junte militaire. Mais il n’en a rien été pour le moment. C’est plutôt la sagesse qui aura prévalu chez Dalein et ses pairs. Puisque l’idée de boycott qui commençait à prendre forme au sein de ses états-majors, a été écartée. Son représentant Fadia Baldé était bel et bien au palais M5 aux côtés de ses pairs. Cérémonie à laquelle l’ANAD s’est fait représenter par Kalemodou Yansané.

Au CNT de jouer dorénavant sa partition, après le fâcheux épisode de la décennie de la troisième république. Une période qui fut marquée par un recul démocratique, dommageable au peuple de Guinée.

Le refus du président Alpha Condé de quitter le pouvoir au terme de ses deux mandats électifs, a ouvert la boîte de pandores. Plongeant le pays dans un cycle de violences inouïes. Une centaine de Guinéens ont ainsi perdu la vie dans la lutte contre le fameux projet de changement constitutionnel. Alors que le président et son clan auraient pu nous faire l’économie d’un tel décompte macabre.

Mais comme le dit proverbe, je cite : « tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se brise ».

Alpha a donc fini par être évincé du pouvoir, au moment où il croyait avoir tout gagné. C’est aussi ça les méfaits de la politique. Après une telle gouvernance à la godille, les défis s’annoncent immenses pour le CNRD, de remettre les choses à l’endroit.

Dans cette optique, le rôle assigné au CNT est non négligeable. Quand on sait que c’est cette institution qui va servir de parlement à la transition. Tout ce qui est loi, y sera cuisiné. A cela il faut greffer la mission de contrôle de l’action du gouvernement de transition, dévolue aux conseillers.

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