«Il appartient au RPG de gérer ses problèmes internes, car l’UFDG ne s’en mêlera pas. Nous avons nos droits que le peuple de Guinée nous a donnés lors de ces élections locales. Mais s’ils (militants du RPG, ndlr) veulent, qu’ils manifestent pour le mensonge, la fraude contre la vérité et le droit. Il leur revient, à eux, de régler… Nous avons trouvé un accord. Lorsque l’UFDG s’engage, il respecte ses engagements ».
L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a tenu son assemblée générale hebdomadaire ce samedi 18 août. Elle était présidée par son leader, Cellou Dalein Diallo. A l’entame de son discours, le chef de file de l’opposition a demandé à l’assistance d’observer une minute de silence en la mémoire de l’ancien Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, décédé aujourd’hui.
Le président du parti a souhaité la bienvenue aux nouveaux militants de l’UFDG qui est « une famille guinéenne éprise de paix, de justice et de démocratie» et qui se bat pour des « valeurs » et non pour « un individu ».
« Nous voulons que la Guinée soit une famille et une seule, que les Guinéens soient des princes dont les droits sont inviolables partout où ils se trouvent. C’est notre ambition. Parce que j’aime à le dire, personne d’entre nous n’a choisit d’être Guinéen. C’est un fait de Dieu que nous acceptons », souligne-t-il.
Ensuite, le chef de file de l’opposition guinéenne a déclaré que les Guinéens ont besoin d’une nation « où les citoyens sont égaux devant la loi et devant les biens communs ».
S’agissant de la gestion des biens publics, le président de l’UFDG a souhaité que «les immenses potentialités économiques dont la providence a doté notre pays soient exploitées dans l’intérêt des citoyens guinéens [sans] que personne ne soit lésé. Que l’égalité des chances soit garantie à tous les citoyens ». Ce combat, a-t-il promis, nous le mènerons jusqu’au bout victorieusement.
Pour Cellou Dalein Diallo, « les Guinéens sont en train de comprendre qu’aujourd’hui, [l’UFDG] est l’alternative crédible, capable de bâtir un Etat de droit pour garantir à chaque Guinéen la sécurité et l’exercice plein et entier de tous ses droits où qu’il se trouve ».
Que pense-t-il de l’accord politique du 8 août ?
Conscient que l’accord politique du 8 août ne fait pas que des heureux aussi bien dans son camp que dans celui du RPG, le président de l’UFDG a temporisé en invitant chaque partie à « régler ses problèmes internes ».
Car la signature de cet accord est faite « au nom de l’intérêt supérieur du pays … pour trouver une solution de sortie de crise au contentieux électoral ».
Pour ce qui est des marches de protestation contre l’accord politique, Cellou Dalein est on peut plus clair, sur son état d’âme : «nous ne commenterons pas les attitudes des extrémistes du RPG. C’est au RPG de régler ses problèmes car, ils ont pris un engagement au nom de l’Etat, au nom du gouvernement. Nous gérons, en ce qui nous concerne, pour les concessions qu’on a faites ».
A en croire le leader de l’’UFDG, son parti a perdu dans cette concession avec la mouvance présidentielle, plusieurs conseillers dans les communes urbaines de Dixinn, de Dubréka et de Kindia. «Nous renonçons à ces sièges. C’est un sacrifice. Parce que nous n’avons pas dit que ce sont les vrais résultats ou rien. Mais pour sortir de la crise, nous acceptons les 13 conseillers à Dixinn que la centralisation nous a attribués à tort en donnant quatre de nos sièges à la liste défendue par le RPG », regrette-t-il.
Par rapport à Kindia, l’ancien Premier ministre a déclaré que son parti a « gagné à Kindia 22 conseillers sur 41. Nous allons renoncer à cinq conseillers pour nous contenter des 17 que la centralisation nous a donnés. C’est un sacrifice. A Matam et à Matoto, on a renoncé aux conseillers qu’on a gagnés. On accepte ces faux résultats publiés et on renonce à la récupération des sièges qu’on nous a arbitrairement enlevés ».
Même si l’UFDG se réjouit d’avoir récupéré quelques quartiers et communes rurales, Cellou Dalein reconnait qu’il a perdu « des conseillers dans les communes urbaines. On n’avait pas besoin d’alliés ni à Kindia ni à Dubréka ni à Dixinn si la vérité des urnes avait été respectée ».
Enfin, le président de l’UFDG a prévenu qu’il appartient au RPG de gérer ses problèmes internes, car son parti ne s’en mêlera pas. Parce que, soutient-il, «nous avons nos droits que le peuple de Guinée nous a donnés lors de ces élections locales. Mais s’ils (militants du RPG, ndlr) veulent, qu’ils manifestent pour le mensonge, la fraude contre la vérité et le droit. Il leur revient, à eux, de régler… Nous avons trouvé un accord. Lorsque l’UFDG s’engage, il respecte ses engagements ».