Si dame nature a été clémente avec des nombreux producteurs au cours de la campagne écoulée, bon nombre aussi d’entre eux se plaignent de la non maturité de leurs champs, avant la fin des pluies. C’est notamment le cas des agriculteurs à N’dita, Missira ou encore Seintou des districts relevant de la sous-préfecture de Thianguel Bori, localité située dans la préfecture de Lélouma, a appris Guinéenews des sources concordantes.
Moussa Môlo Diallo, le président du district du N’dita joint au téléphone reconnaît que » les personnes qui ont tardivement entamé les travaux champêtres cette année n’ont pas pu effectuer la récolte. Tout a été gâté. (…). Au moment où ces champs devaient mûrir, c’est en ce moment qu’il a arrêté de pleuvoir. Du coup, dans notre zone ici c’est de Missira, en passant par N’dita, jusqu’à Seintou, des nombreux champs de riz et de fonio n’ont pu être récoltés. (…). Ce sont des énormes pertes qui ont été subies », déplore le président du district, avant d’appeler les agriculteurs de sortir tôt pour commencer leurs champs » d’aucuns disent que c’est la volonté de Dieu. Mais il faut savoir que ceux qui étaient sortis au bon moment ont fait une très bonne récolte. Donc les gens doivent démarrer très tôt les champs. C’est la seule façon de bénéficier de notre labeur là et d’éviter ces genres de situation ici . On a été confronté à ce genre de situation dans le passé « , rappelle Moussa Môlo Diallo.
Dans le même sillage, Alhassane Diallo, également producteur, a assisté impuissant à la perte de son champ de fonio. Il explique que c’est : « au moment où ça allait mûrir, il y a eu l’arrêt de la pluie et tout a été fané. On a rien pu récupérer sincèrement. C’est vraiment la déception. (…). Il faut quand même reconnaître que personnellement, moi, j’ai pris un peu de retard dans le démarrage de mes activités champêtres cette année-là. (…). Cependant, il y a des voisins qui eux, étaient sortis tôt mais la réalité reste la même. Nous avons tous perdu nos champs. C’est arrivé comme ça. C’est vraiment regrettable. Mais on s’en remet à Dieu. Sinon, ça va vraiment être très compliqué pour nous cette année. Avec une famille sans nourriture, c’est du fils à retordre pour les responsables de ces familles là », se plaint l’agriculteur.
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Dans la même lancée, Farba Sadio Bah soutient que: » à Ley M’backou ici, les champs sont inexploitables. Tout a été séché. Les champs de riz, de fonio et même d’arachides sont irrécupérables. Personnellement j’accuse le manque de la pluie. Quand je fais le décompte, il n’a plu que cinq mois seulement. Et d’habitude la saison dure six mois et dix jours. Dans nos localités ici jusqu’à Mali, c’est la même situation. On a énormément perdu cette année. Et aujourd’hui on se demande comment passer la saison sèche sans provision », se demande le vieux Farba Sadio, avant de lancer un appel pressant aux autorités et aux bonnes volontés pour leur venir en aide pour un peu soulager le fardeau.
Faut-il aussi rappeler que le même fiasco a été observé dans la localité il y a seulement quelques années.