Depuis l’interruption du trafic routier causé par l’effondrement d’un pont qui reliait Kérouané à Kankan, la tension est montée d’un cran ce lundi 9 juillet. En effet, la jeunesse de Kérouané demande désormais au préfet Damoun Kanté de fermer l’administration et de quitter la ville.
Dans la matinée de ce lundi, les jeunes ont exprimé cette requête via un mémo adressé aux autorités préfectorales et dont le correspondant local de Guinéenews s’est procuré copie.
Interrogé par Guinéenews sur le contenu de ce document, Ansoumane Soumaré, membre du comité de suivi de l’exécution des revendications de la précédente manifestation, précisé: «dans ce mémo, il est confiné la demande de bitumage des tronçons Kérouané-Kankan, Kérouané-Beyla, Kérouané-Macenta ainsi que le bitumage des voiries urbaines et l’emploi pour les jeunes. »
Aujourd’hui, sidérés par l’isolement de leur localité après l’affaissement de ce pont, les jeunes de Kérouané exigent désormais et ouvertement le départ du préfet Damoun Kanté et la fermeture des bureaux de la préfecture tant que leurs revendications ne sont pas satisfaites.
L’interruption de toute liaison entre Kankan-Kérouané après l’effondrement de ce pont alimente sur place tous les débats. Car, c’était l’unique voie qui relie la ville de Kérouané à Kankan, le Chef-lieu de la capitale régionale. Ce qui fait aujourd’hui resurgir dans la cité les vieux démons de la contestation hérités des dernières manifestations ayant secoué la commune urbaine, il y trois mois.
Déjà dans la ville est confronté à une crise de carburant dans les stations Service depuis que ce pont s’est affaissé et coupé Kérouané du reste de Kankan.