La société de téléphonie appartenant à l’Etat guinéen Guinée Telecom, née des cendres de la Sotelgui, pourrait faire bientôt une fusion-absorption avec la compagnie de téléphonie mobile américaine Cellcom, selon des sources proches de la Présidence de la République.Mais pour que ce projet aboutisse, tout dépendra des résultats de la due diligence, engagée par l’Autorité de Régulations des Postes et Télécommunications ARPT. Cet audit d’acquisition permettra à l’ARPT de faire un état des lieux préalable, en vérifiant les actifs et les passifs de Cellcom, avant la conclusion de la transaction.
Si l’Etat guinéen veut utiliser les quelque 20 millions de dollars d’arriérés de paiement de redevance et autres dettes de Cellcom vis-à-vis du gouvernement comme ticket d’entrée pour la fusion, il veut surtout savoir où la compagnie américaine en est dans le remboursement des 27 millions de dollars contractés avec la banque cairote Afreximbank avant de se décider, nous informe-t-on. Ainsi, même si la volonté politique de fusion est réelle, néanmoins la démarche de l’Etat guinéen se veut prudente.
Les résultats de cette due diligence seront connus d’ici la fin de ce mois. Les difficultés actuelles de la Compagnie Cellcom ont leurs justifications dans la faiblesse des investissements surtout lors des cinq dernières années. En effet, Cellcom fait figure de nain avec seulement 70,33 milliards de francs guinéens investis de 2016 à 2020, alors que son concurrent MTN a investi 855, 38 milliards et surtout Orange a fait un chèque de 2 577,58 milliards en investissement pendant la même période.
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Malgré ce handicap, Cellcom tient la dragée haute à son concurrent immédiat grâce à une gestion financière rigoureuse et une politique marketing agressive, selon les chiffres officiels de la compagnie de 2020. C’est sur ces derniers atouts que l’Etat guinéen compte s’appuyer pour accroître les 11% de part de marché de Cellcom en termes d’abonnement de téléphonie mobile et ses 16% en termes de part de marché d’utilisateurs Internet.