Le 30 décembre 2024, le groupe de télécommunications MTN a officiellement transféré sa filiale guinéenne à l’État guinéen. Cette opération, bien que stratégique pour l’entreprise sud-africaine, s’est traduite par d’importantes pertes financières.
Selon les résultats financiers de 2024 publiés par MTN, la cession de MTN Guinée a entraîné une perte de 1 370 millions de rands, soit environ 75 millions de dollars, liée à la réserve de conversion de devises accumulée (FCTR). « Lors de la cession de MTN Guinée-Conakry, une perte de 1 370 millions de rands au titre de la réserve de conversion de devises accumulée a été reclassée en résultat », précise le rapport financier du groupe.
Toutefois, en raison de la situation financière de la filiale guinéenne au moment de son classement comme actif destiné à la vente, aucune dépréciation supplémentaire n’a été enregistrée. « En raison de la position de passif net de MTN Guinée-Conakry lors de la classification comme détenu en vue de la vente, il n’y a pas eu de dépréciation supplémentaire lors de l’évaluation au plus bas de la valeur comptable et de la juste valeur diminuée des coûts de la vente », explique le document.
Un contraste avec la cession en Guinée-Bissau
Contrairement à la situation en Guinée, MTN a réussi à tirer un bénéfice de la vente de sa filiale en Guinée-Bissau. La cession de sa participation dans Spacetel Guinée-Bissau à l’opérateur Telecel a généré un gain de 287 millions de rands, soit environ 15,8 millions de dollars, grâce à la réserve de conversion de devises étrangères accumulée.
La vente des filiales moins rentables s’inscrit dans la stratégie globale de MTN visant à se concentrer sur des marchés offrant un fort potentiel de croissance. En se désengageant de certaines zones, le groupe espère optimiser ses investissements et renforcer sa présence sur des marchés plus prometteurs.
