10 H 45mn. Nous empruntons la transversale de la Tannerie à moto, les premiers slogans sont entendus.
Arrivés, à la Tannerie-carrefour, le point de ralliement, l’on constate que quelques boutiques sont ouvertes. Mais ce qui est plus frappant, c’est l’absence totale de dispositif d’encadrement des forces de l’ordre.
Les premiers anti nouvelle constitution arrivés sur place, s’évertuaient à animer les lieux avec des démonstrations de moto. Pendant que d’autres dansaient aux sons des musiques que crachaient chaines musicales.
Dans la foulée, les slogans ne changent pas. On pouvait entre autres lire : « A bas Alpha Condé ! Alpha zéro ! Non au 3ème mandat ! »
Un autre jeune en t-shirt rouge, couleur des anti troisième mandat, fait la « revue » des troupes comme le ferait un officier de l’armée avant de donner l’assaut. « Nous marchons sans violences », se précipite-t-il d’annoncer.
Les véhicules avancent à pas de caméléon. Ce qui est aussi surprenant, c’est le fait qu’une marche autorisée par les autorités ne dispose du moindre agent des forces de l’ordre en vue de sécuriser l’itinéraire. En raison de ce dysfonctionnement sécuritaire, l’on assiste par endroits à une confusion entre des véhicules de transport public et ceux des manifestants.
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Assis devant sa pharmacie qui est à 50 mètres de l’épicentre des manifestations, le gérant affirme n’être pas concerné par le mot d’ordre du FNDC et ne craint non plus pour sa sécurité.
« Non, la marche ne m’intéresse pas. J’attends qu’ils soient devant ma pharmacie pour que je la ferme. Après leur passage, je l’ouvrirais. C’est mon rituel lors des manifestations. Rassurez-vous, c’est au retour des manifestations qu’il y a souvent des problèmes », a confié notre pharmacien.
Il est presque 12 H 30mn, aucun leader du front anti troisième mandat n’était encore arrivé sur les lieux.
Bangaly Steve Toure et Sekou Sanoh depuis Tannerie, point de départ de la marche