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Syrie: le poker menteur du marché de la reconstruction à plusieurs mises

La guerre a été difficile à gagner. La coalition occidentale, après s’être trompé de cible en prenant parti pour les rebelles et révolutionnaires syriens contre Bachar Al-Assad, elle s’est rendu compte tardivement que ceux-ci étaient noyautés par les terroristes. (Crédit-photo: le figaro)

Les pourparlers de paix confisqués par la Russie à Astana n’ont conduit à rien, les bombardements sans retenue de part et d’autre ont fait des destructions qu’il faut réparer. Le marché est juteux. Il pouvait être absorbé par les capitaux des pays alliés de Bachar pendant la guerre, mais voilà que Donald Trump dans la tourmente dans son pays, a mis les pieds dans tous les plats par sa guerre économique et par ses sanctions tous azimuts.

Du coup, Européens, Chinois, Turcs et les autres potentiels bailleurs de fonds sont à l’étroit, même ceux qui veulent croiser le fer avec Trump, par principe et par orgueil égratigné, ne veulent pas lever le pied avant un accord politique pour redorer tant soit peu leur blason terni. Alors que le marché de la reconstruction peut valoir un grand manque à combler et tenir la dragée haute à Trump.

En plus, la Russie fait miroiter cette reconstruction pour faire revenir en vitesse les migrants qui ont fui la guerre en Syrie et qui provoquent des remous sociaux insoutenables en Europe, une épine. L’afflux des migrants risque de créer des affrontements partout dans le monde, comme en Amérique du sud, entre les Vénézuéliens et les Brésiliens. On n’entend plus parler de l’Aquarius, mais un autre bateau attend au large de la Méditerranée rempli de migrants qu’aucun pays européen n’en veut. Le poker menteur !

Que va contenir cet accord politique en Syrie ?

La condition première était le départ de Bachar Al-Assad pour un gouvernement  d’union nationale comprenant les différentes fractions rebelles éparpillées dans toute l’Europe, et qui ne veulent pas sentir Bachar qui, lui, non plus ne les blaire pas, fort de ses victoires sur le terrain. L’impasse !

Un sommet entre Russie, Turquie, France et Allemagne doit se tenir prochainement pour sortir de cette impasse. Chacun  prend son temps pour mijoter un plan. Où se tiendrait ce sommet, puisque Astana est trop loin pour ceux qui ont l’occasion de se revancher de leur mise à l’écart les autres fois ?

Celui qui mettra plus d’eau dans son vin est celui-là le plus coincé ou le plus nécessiteux. Les Européens ont besoin de ce marché juteux, ils veulent se délester des migrants, ils veulent encore d’un gouvernement d’union nationale pour mettre en selle les démocrates et révolutionnaires syriens, qu’ils ont encouragés à se ruer dans le brancard de Bachar. La Russie a besoin de renouer avec l’Europe, les sanctions sont lourdes de conséquences, elle veut l’encourager à tenir tête aux sanctions communes de Trump, le maniaque de la guerre économique, elle tient à Bachar. Elle sait que si Bachar partait sous la pression occidentale, elle perdrait la Syrie, tous les efforts de guerre des six années iraient à vau-l’eau.

Comme on le voit, le poker menteur de la reconstruction est plus compliqué que gagner la guerre, qui a coûté les yeux de la tête.

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