Suite à l’élimination due à la piètre prestation du Syli national de Guinée à la CAN d’Egypte, la tension reste vive au sein des instances dirigeantes du football guinéen. Conformément au communiqué du ministère des sports, une réunion d’urgence est prévue à Conakry la semaine où des révélations croustillantes sont attendues.
En effet, la sortie médiatique du président de la Feguifoot Antonio Souaré après l’élimination du Syli à la CAN, a suscité beaucoup de questions qui nous amènent à nous intéresser de très près à ce dossier épineux pour l’honneur de la patrie. Celui qui s’investit plus dans le rayonnement du football guinéen a été amer envers le coach Paul Put l’accusant de « corruption » et de « racket ». Des centaines de milliers de dollars dilapidées suite aux surfacturations présumées, des combines mal saines via des agences de placement gérées par des étrangers sur le dos du contribuable guinéen, des insubordinations, des primes de matchs amicaux payées…
Dans son allocution, le président de la Feguifoot a parlé des coups de fil venant de la Belgique pendant les différents matchs du Syli de la part de l’agence qui a recruté plus de 17 personnes par l’entremise de la Feguifoot.
Il convient de souligner que c’est par arrêté conjoint des ministres du budget et des sports que les primes de qualification en huitième et quarts de finales ont été fixées pour les 23 joueurs, le coach et son staff ainsi que les 4 membres de la délégation guinéenne (le délégué fédéral de la Feguifoot, le chef de la délégation, la DAF du ministère des sports et le secrétaire général de la FEGUIFOOT. Soit 20 mille dollars par personne pour un total de 40 personnes (prime pour les huitièmes de finale).
Même si la procédure d’octroi de ces primes est méritée pour les joueurs, est-ce que ceux qui n’ont pas mouillé le maillot notamment les 4 membres de la délégation guinéenne devaient en bénéficier ? Non ! La légalité de l’arrêté conjoint signé par les deux ministres ne signifie nullement que la procédure décidée par eux, est acceptable. C’est un simple gaspillage de ressources. Car à part les perdiems (honoraires) et autres frais d’hôtels et nourritures, aucun membre de la délégation officielle ne devait bénéficier de la même prime que les joueurs et l’encadrement technique puisque ce sont des commis de l’Etat. Et les représentants de la Feguifoot dans la délégation officielle, bénéficient eux-aussi des honoraires de l’instance dirigeante du football guinéen.
Dans sa réthorique, AS a également parlé de coups de fil et sms interceptés. Selon nos infos, ces coups de fils et sms provenaient du directeur de l’agence un Congolais avec qui la Feguifoot a négocié pour faire venir 17 personnes (plus 2 autres nutritionnistes) qui étaient en chômage technique en Belgique pour venir épauler le coach. Il se murmure qu’il y aurait eu surfacturation présumée à ce niveau pour le paiement des commissions à X. La réunion d’urgence clarifiera !
Questions pour un champion :
1- Qui a négocié ce contrat et que disent les clauses ? La réunion d’urgence pour tirer les leçons l’édifiera !
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2- Comment après l’élimination du Syli, les 17 (+2 nutritionnistes ?) personnes ont pu retourner en Belgique ? Qui a payé leurs billets ? La réunion d’urgence clarifiera !
3- Pourquoi le contrat du coach Paul Put n’a pas été rendu public ? Où étaient les juristes de la Feguifoot et du ministère des sports qui auraient dû éplucher ce contrat avant sa signature pour éviter le gaspillage des maigres ressources de l’Etat ?
Concernant le logement du coach Put, le président de la Feguifoot a parlé de plus de six mille euros (6000 EU) mensuellement payé par l’Etat guinéen. C’est un appartement de 3 chambres, salon, cuisine et toilettes situé au quartier Camayenne où le loyer moyen coûte à peu près 1000$ mensuellement. Pourquoi et comment l’Etat a accepté de payer les 6000 euros mensuellement sans vérifier au préalable ? Qui a négocié ? La réponse sera donnée lors de la réunion d’urgence prévue la semaine prochaine à Conakry.
Par rapport au salaire du coach, on parle de quarante mille dollars (40.000 USD) par mois. C’est raisonnable par rapport à la moyenne en Afrique, dit-on ! Mais, il se trouve que c’est un salaire à partir duquel des individus mal intentionnés prendraient des commissions. Pourquoi ? Rendez-vous la semaine prochaine !
Pour des soucis de transparence, cette rencontre ne doit pas se faire à huis-clos. La participation des journalistes est plus que nécessaire pour restituer fidèlement les tenants et aboutissants de cette réunion d’une importance capitale pour l’avenir non seulement du football guinéen mais aussi pour le respect de l’argent du contribuable guinéen.
En tout état de cause, personne ne peut douter de la bonne foi de Antonio Souaré pour le développement du football guinéen. Mais son manque de rigueur et de sanction à l’égard de ceux qui se servent du football guinéen au lieu de le servir fait que les erreurs se multiplient au sein de la Feguifoot.
Peut-on affirmer sans risque de se tromper que la redevabilité et l’imputabilité seront désormais instaurées et exigées aux hauts cadres de l’Etat et les autres agents des services publics ?
Les yeux sont rivés vers le gouvernement Kassory qui ne peut rien réussir sans l’appui du président de la République !